Je ressors de cette lecture un peu étourdie. Une vague ambiance de fin du monde plane tout au long du roman.
1537 : Cromwell s'est attelé au démantèlement des monastères. Il ne fait pas bon être papiste en ces temps là…
Sa technique, un brin machiavélique, consiste à exercer une forte pression sur quelques monastères, pour les faire plier et accepter la
dissolution. Dans l'un de ces monastère ‘pilote', son commissaire a été assassiné ; Matthew Shardlake, fidèle compagnon, est nommé en remplacement et doit partir fissa enquêter.
J'ai beaucoup lu de romans policiers historiques. Je trouve que
C.J. Sansom sort vraiment du lot : au-delà de la « petite histoire », ses romans restituent toute une ambiance, toute un contexte historique.
Alors
Dissolution propose une intrigue réussie – avec des victimes qui tombent les unes après les autres. Mais aussi une restitution de l'ambiance dans un monastère de l'époque très vivante, on s'y croirait : les caractères des moines sont dépeints avec cruauté mais avec une grande vraisemblance.
Le final
dans lequel Shardlake voit ses illusions sur Cromwell tomber donne une impression de peinture en clair-obscur.
Par des effets mystérieux qui font que j'ai du mal à commencer les séries dans l'ordre, ça n'est pas le premier Shardlake que je lis. Ça ne sera pas le dernier non plus !
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