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Critique de 5Arabella


Cinquième pièce de l'auteur, la première qu'elle dit avoir écrit vraiment pour le théâtre, c'est pourtant à la radio de Cologne qu'elle est créée en 1978. La création théâtrale en français eut lieu en 1980 dans la mise en scène de Claude Régy.

Le personnage principal, H. 2, est très perturbé par l'attitude de F., son assistante. Cette dernière a semblé par son silence réservé, mettre en cause l'exposition d'une opinion que H. 2 pensait d'un bon sens incontestable. Il n'arrive pas à chasser cette pensée de son esprit pendant une conversation avec H. 1. F. lui paraît avoir une idée en tête, différente de la sienne, et qui remet en cause cette dernière. H. 1 se retire, il est remplacé par H. 3 qui va essayer d'apporter son soutien à H. 2 pour faire abdiquer F. et chasser son idée. Mais F. résiste, et son idée, dont on ne saura rien, semble menacer tout le monde de H. 2 d'effondrement. F. finit par rendre les armes : mais le fait-elle vraiment, où joue-t-elle un jeu pour être tranquille ? Et l'idée qu'elle avait en tête, n'a-t-elle pas sa propre vie ailleurs ?

Une pièce que j'ai trouvée assez vertigineuse. La difficulté extrême à supporter la différence de l'autre, la menace que cela représente, la vie autonome des idées, qui se répandent, comme une maladie. L'impossibilité du contrôle aussi, l'autre est imprévisible et peut toujours échapper d'une façon ou d'une autre, même s'il semble se résigner. Un geste, une expression du visage, ont des sens qui peuvent ouvrir des perspectives sans fin.

Cela n'empêche pas la pièce d'être drôle pas moments, en particulier par des jeux d'interaction avec le spectateur (lecteur?). Une belle réussite.
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