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Critique de brigittelascombe


"A quoi ça sert de lutter pour la libération des hommes si on les méprise assez pour leur bourrer le crane? " dit Hugo, un intellectuel, "gosse de riches", membre du parti révolutionnaire d'Illyrie, "petit anarchiste indiscipliné" à Hoederer le chef communiste aux "mains sales" (car magouilleur) qu'il doit tuer (car soupçonné d'allégeance avec le Régent de la droite nationaliste).
Nous voilà deux ans en arrière car cette pièce de théâtre (drame en 7 tableaux) qui débute son tableau 1 en 1945, lors de la remise en liberté d'Hugo (emprisonné pour le meurtre de Hoederer, en fait par jalousie) après deux ans de bonne conduite; se poursuit par sa version des faits relatés à Olga (femme de tête protectrice du parti prolétarien qui doit décider s'il est "récupérable" ou bon à être éliminé). Qu'est-ce qu'une vie? s'interroge-t-on déjà.
Les 5 tableaux suivants se passent donc en 43 chez Hoederer où Hugo s'est fait engager comme secrétaire et hésite à le tuer ("un acte ça va trop vite.Il sort de toi brusquement et tu ne sais pas si c'est parce que tu l'as voulu ou parce que tu n'as pas pu le retenir").
Jean Paul Sartre (philosophe et écrivain du XX° siècle) développe dans ce drame sa théorie existentialiste soumise au culte de l'engagement car pour lui exister c'est s'engager, être dans le monde pour autrui, ainsi qu'il l'affirme dans L'existentialisme est un humanisme: "L'homme n'est rien d'autre que son projet".
Sartre qui parle à travers Hugo, comme tous les intellectuels rêve de "faire de l'action" (il a d'ailleurs toute sa vie été engagé pour des causes telles que le combat en faveur d'Israël lorsque s'est crée l'état hébreu, contre les camps soviétiques, contre les guerres d'Algérie, du Vietnam..etc) et donne sa vision d'un marxisme qui n'a de fin en soi que grâce à l'existentialisme.
Hugo "ma petite abeille" qui a tué par jalousie, (sa femme provocatrice ayant embrassé Hoederer) en refusant la protection d'Olga va réellement revendiquer son crime, s'engager et exister aux dépens de sa vie.
Un drame ardu (trop intellectualisé à mon goût), un cheminement de pensée difficile à suivre et des "mains sales" politiques dont on s'aperçoit qu'elles sont monnaie courante.Mais ça on le savait déjà pas vrai?
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