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Critique de marina53


Téhéran, 1958. Dans la rue, Nasser-Ali Kahn interpelle une femme qu'il croit avoir reconnue en la personne d'Irâne. Mais cette dernière, même si elle s'appelle bien ainsi, ne semble pas le reconnaître du tout. Il se rend ensuite dans la boutique de son ami Mirza afin de lui acheter un nouveau tar. En effet, sa femme, sous le coup de la colère, a brisé le sien en deux. Suivant le conseil de son ami, il en achète un mais attend une semaine avant de l'essayer. Malheureusement, la tonalité n'est pas assez bonne pour lui. Et il en sera de même pour les trois suivants. Et de même, encore, pour celui qu'il aura acquis à Mashad, au bout d'un long voyage. Aucun ne lui procure à ce jour le plaisir de jouer. Alors Nasser-Ali décide de mourir. Il s'allonge sur son lit et attend. Huit jours plus tard, on enterre son corps...

Tout comme dans Persepolis, Marjane Satrapi nous livre un petit bout de son enfance en relatant l'histoire de son oncle, Nasser Ali Khan, à qui, par malheur, on a brisé son tar. Naturellement, il part à la recherche d'un autre instrument capable de lui procurer autant de plaisir que celui qu'il possédait. Malheureusement, il n'en trouvera aucun. L'on passe ainsi 8 jours en sa compagnie, revisitant quelques scènes de son passé, comprenant au fur et à mesure son histoire, son mariage et ce que représentait pour lui ce tar. L'auteur nous livre un récit original et terriblement touchant. Ironique, parfois drôle, à la fois tendre et mélancolique voire triste, ce Poulet aux prunes se déguste avec plaisir.
A noter que cet album a été adapté au cinéma par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud avec Mathieu Amalric dans le rôle de Nasser-Ali.
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