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Citations sur Marzi - Intégrale, tome 2 : 1988-1989 (15)

Elle ne sait plus qui elle est. Mais elle est là. Malgré sa présence, sa respiration, son cœur qui bat, elle parait morte. Une morte-vivante.
Je pensais qu’on mourait rapidement. Quand on est vieux. Je croyais qu’on mourait très simplement.
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Les yeux de mon père sont fatigués, plissés. Est-ce qu'ils étaient comme les miens, avant? Grands ouverts? Ils voulaient tout voir, tout comprendre, tout contenir? Est-ce que l'âge change la taille des yeux? La taille de la curiosité? Peut-être que moins de choses nous surprennent quand on grandit. Ou tout simplement, il y a des choses qu'on ne voit plus ou qu'on veut plus voir. Chez papa, ça doit être la fatigue. Et ses grandes poches le confirment. Elles sont bien gonflées, aujourd'hui et pas seulement les siennes. C'est propre aux adultes. C'est l'endroit où ils rangent tout ce qui ne va pas. Tout ce qui les préoccupe, tous leurs soucis. J'aime les yeux de mon père. Rieurs et tristes en même temps. Tout le monde dit: tu as les yeux de ton père. N'importe quoi! Si j'avais les yeux de mon père, avec quoi il regarderait le monde?
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- Je penserai à toi.
- Je t'écrirai des histoires.
- Sans fin ?
- Ni queue, ni tête ! A dormir debout, à éclater de rire brusquement dans le bus silencieux et plein de gens. A rêver les yeux ouverts, à tout ce que tu voudras.
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Je ne comprends rien aux histoires de ma mère. C'est pou ça que je ne réponds pas habituellement, surtout quand mon père n'est pas là. Mais quand je ne dis rien, pour ma mère c'est aussi grave. Elle pense que je refuse de lui parler car je me sens supérieure à elle. Je ne me sens ni supérieure, ni inférieure. Tout simplement, je ne sais pas pourquoi elle crie comme ça. Si je fronce les sourcils, ce n'est pas pour t'agacer encore plus, maman. Si je me mords les lèvres, ce n'est pas pour me moquer de toi. C'est juste que j'ai peur de ta colère. Parfois, quand tu me regardes, je me vois dans tes yeux, toute petite et déformée. Peut-être que tu me vois tout le temps comme ça. Si c'est le cas, je comprends pourquoi tu me méprises. Je ne suis pas belle dans tes yeux. Je ne suis même pas humaine. Je ressemble à une poupée de chiffon. J'ai plus de poupée de chiffon, mais je sais que comme avec tous les jouets, on aime bien s'amuser, mais aussi les tirer, vérifier leur résistance aux coups, on les maltraite... La différence, c'est que je suis en vie alors qu'eux ne sont que des objets. Je voudrais bien te l'expliquer, maman, mais je pense que ça va t'énerver encore plus... je préfère ne rien tenter du tout
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"Les files d'attente sont toujours longues et il y a des tickets pour tout. Bientôt, ils vont même rationner l'air qu'on doit respirer ! Déjà qu'ils nous le pompent ..." (p. 123)
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"Nous sommes des enfants éponges, il ne suffit pas d'essorer, il faut faire attention dans quoi on nous plonge. Même lavés, rincés, séchés à maintes reprises, les traces restent en nous." (p. 125)
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"Mon pays est indirectement gouverné par l'URSS que certains appellent "le grand frère"... Et là je crois que tout le monde en a marre de cette dépendance, car parfois le grand frère s'avère être très méchant avec sa petite soeur, la Pologne..." (p. 9)
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- Tu comprends quelque chose ?
- Que tout n'est pas noir ou blanc...
- Bien sûr que non ! Regarde, tu es rousse, je suis blonde, le rideaux est bordeaux ! Il n'y a que les vieux films qui sont en noir et blanc et les vieilles télés.
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C'est quoi cette terre où il faut protester pour manger? Où il faut réclamer de la liberté? Où pour dire non, il faut sortir dans la rue?
En même temps, ça parait chouette un pays où le "non" n'existe pas. Tout le monde est d'accord. On s'aime, oui! On est heureux, oui! On a tout ce qu'on veut, oui... euh non.
Ce n'est pas possible en Pologne. Avant, le non, on le pensait. Puis, on l'a chuchoté. On ne l'a jamais crié mais on commence à le dire fermement, c'est tout. C'est déjà beaucoup pour les autorités. Même trop.
Dans ce pays, tout le monde devrait dire oui, sourire même s'il a mal, rire quand il souffre. Vivre mal mais le vivre bien. Être d'accord pour ça.
J'adore faire les files d'attente! Et surtout quand, au moment où je suis déjà au comptoir, il n'y a plus rien à acheter! Ce n'est qu'un nouveau défi pour moi! J'en raffole!! Quel bon moment à passer!
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On ne réclame pas les étoiles du firmament céleste, juste de la nourriture dans les magasins et, comme disent les grands, de la dignité. Et des caissières plus sympas, j'ajouterai.
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