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Critique de caryatide


Dorothy Sayers a été une des premières femmes diplômées d'Oxford, a traduit Dante et a eu mille et une autres activités mais elle est surtout connue pour avoir créé Lord Peter, ce noble passionné de livres anciens qui s'occupe en menant des enquêtes sur des affaires difficiles.
Dans ce livre, elle le marie et ce sera une de ses dernières apparitions.
Oui, Lord Peter se marie ! Qui épouse-t-il donc ? Une jeune fille de bonne famille ? Non, il épouse enfin Harriet Vane, la célèbre auteure de romans policiers qui était dans le box des accusés de l'Old Bailey il y a quelques années. On lui reprochait d'avoir tué son amant et il avait fallu toute la perspicacité du futur marié pour la disculper.
La presse people est en émoi et même le pauvre Bunter ( Super Majordome) est suivi partout par les journalistes. Pour être tranquille, il faudra être discret. Pas de cérémonie dans l'église des quartiers chics de Londres, pas de lune de miel sur la côte d'Azur... Justement Lord Peter souhaitait acheter une maison dans la région où Harriet vivait enfant et le vendeur est d'accord pour ne pas trop parler de la vente.
Il en parle si peu que, quand les jeunes mariés se présentent à la maison, il n'est pas là pour les recevoir et qu'il est très difficile à la nièce qui a un double des clefs d'admettre qu'elle doit les leur donner.
Le lendemain, tout le village, ou presque est là. Il y a ceux qui viennent voir la tête des nouveaux occupants de la maison et ceux qui cherchent le vieux Noakes, l'ancien propriétaire qu'on ne trouve nulle part.
Eh bien si ! On le trouve ! Mort dans la cave ! Assassiné ! Mais comment et par qui puisque Lord Peter et sa femme ont trouvé la maison fermée !
William Noakes était un monsieur bien désagréable qui avait fait des sales coups à à peu près tout le monde. Les candidats meurtriers ne manquent pas .
Quelle drôle de lune de miel pour ces jeunes gens : mais il n'est pas possible qu'ils quittent une scène de crime qu'ils ont saccagée en s'installant et à eux deux ils en connaissent bien plus sur les enquêtes que la police locale qui a déjà du mal avec les vols de poules...
Dorothy Sayers considérait que chercher seulement le coupable et ses mobiles n'était plus suffisant : elle aimait bien qu'on cherche aussi comment le meurtrier avait procédé.
Quand Raymond Chandler (qui écrivait des romans "deuxième génération") se moque gentiment des romans policiers "ancienne génération", c'est justement la mort du vieux Noakes qu'il décrit. Ce texte L'Art d'Assassiner ou la Moindre des Choses a été publié en postface du livre de nouvelles La Rousse Rafle Tout.
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