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Critique de Crossroads


C'est court mais c'est bon.

William Sagnier est au fond du seau.
Tout d'abord, sa femme, éditrice, le quitte sèchement puis, goutte d'eau qui fait déborder le nase, s'approprie son livre pour en refiler la paternité à son amant.
Il veut bien être gentil le William mais faudrait pas pousser le goujon trop loin non plus.
Alors qu'il erre comme un âne en peine, il aperçoit au fond d'un vieux garage hongkongais une antique machine à écrire qui ne semble attendre que lui.
Imaginez dès lors son émoi en réalisant que tout ce qu'il écrit sur sa nouvelle meilleure amie possède la faculté de se matérialiser dans l'instant T.
Bizarrement, les guerres, la famine, les migrants, le gars, sur le moment, il s'en fout complètement.
Non, lui, ce qu'il désire plus que tout, c'est se venger et croyez-moi, il va s'y employer.

Effectivement, ce qui saute aux yeux, c'est ce rapprochement qui s'impose d'emblée avec les nouvelles du King. L'écrivain, pas le crooner constipé chronique.
L'évocation de Bachman et du Maine confirment rapidement cette filiation.
Il y a également un peu De Balzac et de sa peau de chagrin revisitée.
Le texte, court et incisif, accroche d'emblée.
Si la trame n'est pas d'une folle originalité, le twist final rattrape largement ce sentiment de déjà vu/lu.
Ces deux membres de la Ligue de l'Imaginaire que sont Thilliez et Scalese semblent avoir pris pas mal de plaisir à écrire cet opuscule à quatre mains, pourquoi ne pas retenter le coup sur un roman bien plus conséquent.
Je serais très curieux d'en voir le résultat.
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