Mieux vaut allumer une bougie que maudire l’obscurité.
Une grève perdrait en efficacité si elle ne contrariait personne.
Vite fait, bien fait, pas cher. Choisissez-en deux. Sous entendu : vous n’aurez pas les trois.
Voilà ce qu'Haden avait d'horripilant. En dehors des groupes à risques habituels exposés aux infections virales opportunistes, les gens tombaient malades sans rime ni raison et il n'y avait aucun moyen de savoir qui allait s'en remettre ou non. Cela revenait à tirer à pile ou face. Pile : vous étiez mal en point un jour ou deux, puis vous étiez sur pied. Face : vous étiez bon pour une semaine d'hôpital. Ou pour le cimetière.
Quand on est plein aux as, la seule limite est le temps dont on dispose.
Au début, quand je parlais en conférence de la manière d'écrire sur cette communauté, je faisais le parallèle avec celle des sourds. Le monde des non-entendants est pratiquement invisible aux gens qui n'en font pas partie, mais ceux qui s'y connaissent se sentent liés par une très forte identité nouée autour de ce qu'ils ont tous en commun : leur surdité.
Pourtant, différentes factions ont toujours divisé cette collectivité. Il y a ceux qui veulent élever leurs enfants dans la langue des signes et ceux qui tiennent à leur apprendre la langue de leur pays. Ceux qui comprennent l'intérêt des implants cochléaires et ceux qui y voient une menace pour la cohésion du groupe. Ceux qui veulent passer du temps dans la société globale et ceux qui jugent plus important d'aider les sourds à développer leur communauté.
Le même phénomène s'observe chez les hadens, avec quelques variations et particularités, naturellement.
Quand les subventions cesseront de tomber, quelqu’un d’autre devra casquer pour ces mises à jour. Sinon, elles n’arriveront plus.
J’étais adolescent quand la maladie m’a frappé et tous mes plaisirs dans la vie m’ont été arrachés. Me consacrer à vaincre la servitude que le virus m’avait imposée m’est apparu comme une évidente nécessité. J’avais hâte de recommencer à vivre comme avant.
Mon père côtoie quotidiennement de ces gens riches comme Crésus à l’amour-propre tellement démesuré qu’ils sont à deux doigts de sombrer dans la sociopathie (quand ils n’y pataugent pas déjà). De ces gens qui se prennent pour des prédateurs alpha dans un univers de moutons. Papa les conduit dans la salle des trophées et ils ouvrent des yeux comme des soucoupes en s’avisant que leurs exploits les plus remarquables font figure de roupie de sansonnet à côté de ceux de papa.
On raffole des décorations, dans le monde des affaires.