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Critique de henrimesquida


D'un abord assez facile et léger à la limite de l'ironie "Scalzi" soulève cependant bien des questions intéressantes. de plus après le COVID sa vision d'une épidémie résonne avec une grande actualité, à tel point que dans la nouvelle "Libération - Une histoire orale du syndrome d'enfermement" qui clôt le roman on a vraiment l'impression au moins pendant les 20 premières pages que c'est de cela qu'il parle . d'ailleurs le roman lui même commence ainsi : "Le syndrome de Haden est le nom donné à un ensemble de conditions médicales, physiques et mentales à long terme initialement propagées par la Grande Grippe, la pandémie mondiale de type grippal qui a causé la mort de plus de quatre cents millions de personnes à travers le monde". Les effets de cette maladie sont différents dans leur deuxième stade. Voici la deuxième phrase :Les décès sont survenus soit en raison des premiers symptômes, similaires à ceux d'une grippe, soit au cours du deuxième stade, qui impliquait une inflammation du cerveau et de la colonne vertébrale similaire à la méningite, ou encore en raison de complications survenant au troisième stade de la maladie, qui entraînaient généralement une paralysie totale du système nerveux volontaire, entraînant un « effet de verrouillage »; Les gens restant absolument paralysés mais tout à fait conscients dans leur corps.

Sur ce vient se greffer une histoire policière avec enquête. La SF policière état ,je le dis juste au passage un genre qui m'a toujours beaucoup plu.
L'histoire est racontée à la première personne par "Chris Shane" le détective du FBI chargé des affaires impliquant les Hadens et Haden lui-même. Cela commence par un meurtre très particulier car le suspect est un soi-disant intégrateur. Il s'agit d'un type de personne très rare car il a été atteint du syndrome de Haden mais au lieu d'être enfermé à l'intérieur, la conséquence est qu'il peut héberger la conscience d'une autre personne.
Ce choix permet à l'auteur d'introduire d'emblée le lecteur dans le monde complexe du Haden, constitué de corps immobilisés et d'esprits libres de se déplacer n'importe où grâce aux réseaux de neurones. L'auteur réussit à mêler les informations sur le scénario qu'il a imaginé avec la conduite de l'enquête (qui m'a parue quand même un peu légère).
L'exploration des conséquences du syndrome de Haden et la culture développée parmi les personnes touchées sont ce qui, à mon avis, rend fait de ce roman une réussite.
Le style employé donne le sentiment que l'on lit un classique de années 50 de science-fiction actualisée sur les thèmes de la réalité virtuelle, de la mise en ligne numérique, avec un oeil sur les politiques liées aux nouvelles technologies.
A noter : John Scalzi a évité de définir le sexe de Chris (la langue anglaise a une neutralité qui le permet), élément important pour comprendre comment son identité est influencée par le fait qu'il se déplace physiquement à travers le monde à l'aide de divers robots. Pour cette raison, le livre audio américain est sorti en deux versions : une lue par l'acteur Wil Wheaton et une lue par l'actrice Amber Benson.

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