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Critique de Apikrus


Du 28 mai 1940 - au terme de la campagne des 18 jours - à février 1945, l'armée allemande occupait la Belgique, pour la seconde fois en trente ans.
A partir de l'été 1942, la Solution finale est mise en application dans le pays.

En 1942, la famille du jeune Joseph doit se cacher, l'enfant de sept ans est séparé de ses parents dont il ne connait ni le lieu de fuite, ni le sort ; il est confié à une institution catholique (des membres du clergé catholique - contrairement au Pape et à l'Eglise - condamnèrent l'antisémitisme du Reich et risquèrent leur vie pour protéger des juifs). Pour le garçonnet, être muni de faux papiers ne suffit pas, encore lui faut-il être capable de ne pas se trahir (par un comportement inapproprié, en prononçant un mot yiddish, voire par un accent). le père Pons doit s'occuper de son éducation, et penser à tout, y compris en veillant à séparer ses protégés circoncis (Joseph n'est pas le seul) des autres enfants lors des douches ! Entre le prêtre et l'enfant une solide amitié naît, sous une menace omniprésente.

Ce court roman est narré du point de vue de l'enfant, et le mélange de naïveté et d'audace dont il fait souvent preuve est touchant. Les cogitations du prêtre sont également intéressantes, même si la pharmacienne mécréante fait parfois preuve de plus de bons sens (sur les questions religieuses en tout cas).

La dénonciation de la Shoah à laquelle se livre ici Eric Emmanuel Schmitt ne l'empêche pas de déplorer, en conclusion, la politique d'expansion à laquelle l'Etat d'Israël s'est livré depuis, en Palestine. Il illustre ainsi qu'antisionisme et antisémitisme ne sont pas synonymes, et que le premier n'est pas nécessairement raciste.

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