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Critique de vincentf


Le primat de l'espèce sur l'individu explique les contradictions de l'être humain. L'amour n'est autre que la ruse de notre être en tant qu'espèce pour que l'individu subsiste à travers ses enfants. Nous n'aimons qu'en fonction d'un instinct entièrement tourné vers la reproduction, mais nous croyons que nous ne sommes tournés que vers la volupté, le plaisir, la satisfaction pourtant toujours décevante d'une volonté de jouir. Schopenhauer, par cette idée, croit donner la clé du mystère de la passion amoureuse. Convaincant ? Si l'on suit les fondements de sa philosophie, sans doute oui. Quels sont-ils ? "Le monde comme volonté et comme représentation" : la volonté est un vouloir-vivre, qui est subjectif, sans accès à l'intellect, c'est-à-dire à la représentation du monde, qui a pour but d'objectiviser celui-ci. Là, ça se complique... Essayons quand même de comprendre. L'espèce veut vivre et a donc peur de la mort. Elle seule pourtant ne meurt pas parce que l'homme en tant qu'espèce ne meurt pas (ce que l'on pourrait sans doute contester) et, grâce ou à cause de l'amour, vit éternellement. L'individu veut comprendre. Sa conscience donne donc naissance au monde, qui n'est qu'un phénomène, tout comme l'est l'individu. Ceux-ci, le monde et l'individu, sont donc mortels, mais ce n'est qu'accessoire, puisque l'être véritable, celui de l'espèce, de la volonté, de l'instinct demeure dans l'Idée sans cesse réactualisée de l'homme, Idée immuable et éternelle, donc impérissable. Que penser de tout cela ? Il y a quelque chose de limpide dans la pensée de Schopenhauer, et aussi quelque chose d'absolument insaisissable. J'avoue m'y être un peu perdu.
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