De temps en temps, on entend encore parler (ou plutôt susurrer) du concept quasiment mythique du « Gesamtkunstwerk », d'une oeuvre d'art totale née de la fusion des arts dans un désir d'atteindre à une sorte de signification universelle. Si cette idée, issue du romantisme allemand, a bien produit quelques élans et trouve toujours des adeptes, elle n'est plus vraiment d'actualité, et les artistes ratent, la plupart du temps, le souffle divin qui les élèverait au niveau élyséen qu'il faudrait atteindre pour accomplir une telle besogne.
On est donc devenu plus modeste, mais l'exemple de
François Schuiten et de
Jacques Abeille nous apporte la preuve que la rencontre de deux artistes peut toujours produire des merveilles. C'est ce qui s'est passé quand le dessinateur des Cités obscures a mis les mains sur un exemplaire des
Jardins statuaires du poète des Contrées. L'image a rejoint la parole et celle-ci, sous l'impulsion conjuguée de ce duo artistique et littéraire, a brisé l'ordre des colonnes pourtant si bien agencées pour s'envoler et rejoindre les excroissances monumentales qui se dressent inaccessibles dans les terres lointaines où nous pénétrons à la suite d'une expédition vers
les Mers Perdues.
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