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Critique de MaiteBravo


Quelle femme extraordinaire...Plus j'avançais dans ma lecture, plus je découvrais la mère de l'auteur, et plus je me répétais "Quelle femme extraordinaire..." J'avais choisi ce livre parce qu'il parlait de l'amour des livres, de l'amour d'une mère et d'un fils, de la mort aussi, ces trois thèmes ayant autant d'importance pour moi. Je m'attendais à quelque chose de très chaleureux qui fait beaucoup de bien, et je l'ai eu, mais je ne m'attendais pas à être aussi charmée par cette maman incroyable, féministe avant les années 70, pionnière dans son accès à de hautes responsabilités à Radcliffe et à Harvard, et une humanitaire incroyable, qui avec sa bonne éducation et son rang de perles, s'est rendu toute sa vie dans les endroits les plus mal famés de la planète pour y apporter de l'argent, des soins, et quand elle le pouvait, des livres. Elle a participé à la fondation de la commission pour les femmes et enfants réfugiés, et alors qu'elle allait mourir, a quand même réussi à fonder la bibliothèque universitaire de Kaboul.
Evidemment, tout cela peut être résumé en une demie page, ou encore moins dans le carnet décès d'un journal. Comment Will Schwalbe a réussi à en faire 350 pages, c'est un autre boulot...que je n'arrive d'ailleurs pas exactement à analyser. Chaque chapitre semble consacré à un des livres que mère et fils lisent pendant ces derniers 18 mois avant sa mort, mais en réalité on voit surtout une famille découvrir que le centre de leur univers a une maladie mortelle, on voit la cohésion de cette famille, on les suit à chaque rendez-vous avec un docteur qu'on se met à aimer aussi, à chaque séance de chimio, à chaque amélioration et chaque rechute, et on ne s'ennuie pas une seconde parce que tout ça est fluide, profond, enrichissant, drôle, émouvant. Les dernières pages, qui racontent les dernières longues heures de sa mère, entourée par toute sa famille, font un bien fou. Je me rends compte que ça peut paraître bizarre, mais on ne se dit pas "Cette femme aurait pu faire tant encore", on se sent plutôt...reconnaissant, oui, c'est le mot, à elle pour ce qu'elle a fait dans le monde, et à son fils, qui a su en parler sans nous assommer avec tant de bonté et de générosité (oui, je sais, c'est horrible de ma part : honte à moi!).
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