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Déjà une dizaine de critiques majoritairement élogieuses et excellentes, à juste titre, à mon modeste avis.

Un ouvrage, que j'ai mis , ceci dit, un très long moment à lire... débuté fin février, je viens juste de l'achever, en ayant bien sûr, engrangé et terminé d'autres textes, entre temps. En y réfléchissant, je crois comprendre... qu'en dépit de mon vif intérêt pour ce récit... je n'avais pas envie d'arriver au mot "Fin" qui était aussi celle de la figure féminine centrale: la mère de l'écrivain, atteinte d'un cancer du pancréas.

Autant parce que les personnages de cette famille sont tous attachants… même si le noyau central décrit le tête-à-tête d'un fils et d'une mère, dans l'épreuve de la maladie, mais aussi car ce récit remuait des éléments personnels encore trop récents : la mort d'un compagnon, que j'ai entouré et accompagné dix-huit mois…Et les images, moments de répit, complicités, discussions à bâtons rompus à partir des livres également mais aussi de la projection des photographies le soir, sur l'ordinateur…clichés pris la journée pendant nos marches quotidiennes, dans sa terre de Corse. La lecture et la contemplation et re-visitation par les photos, de la beauté de la nature ont été des soutiens et signes dynamiques de vie, précieux.

Ce récit regorge de l'amour des livres qui aide à formuler, à échanger dans « l'épreuve », un hommage d'un fils à une mère « emblématique », charismatique… « une dynamo énergétique », noyau fondateur de toute une famille, riche de ses différences et complémentarités.Tous, soudés, dans une vraie dynamique d'accompagnement.

Un récit tonique , débordant de forces de vie, nous rappelant les priorités et l'essentiel d'une existence et de ce qu'on en fait…

« Maman m'a appris à ne pas me voiler la face devant le pire, mais à toujours croire que nous étions tous capables de faire mieux. Elle n'a jamais vacillé dans sa conviction que les livres étaient l'outil le plus puissant de l'arsenal mis à la disposition des hommes, et que lire toutes sortes de livres, quel qu'en soit le format, électronique-même s'il ne lui convenait pas personnellement-, papier ou audio, était le meilleur moyen à la fois de se divertir et de prendre part à la conversation humaine. Maman m'a appris que nous pouvons agir sur le monde et que les livres sont vraiment importants : grâce à eux, nous savons ce que nous devons faire de nos vies et comment le dire aux autres » (p.399)

Les livres qui rassemblent, permettent d'aborder des sujets, questionnements délicats, qui disent la mémoire et reculent les frontières de la mort ,de l'oubli…

Combien d'entre nous pourraient à leur façon exprimer le même ressenti et les élans de l'écrivain après la mort de sa mère : « Bien qu'aujourd'hui deux ans se soient écoulés depuis sa mort, je ressens de temps en temps l'envie d'appeler Maman et de lui parler- souvent à propos d'un livre que je suis en train de lire et que je sais qu'elle aurait aimé. Et même si elle n'est plus là, je lui en parle » (p.397)

C'est un livre d'une grande délicatesse à tous niveaux, qui offrira et a sûrement déjà offert du réconfort ,une présence bienveillante à de très nombreuses personnes traversant cet apprentissage complexe de l'accompagnement d'un proche… Ce récit en est un exemple réussi , quant à l'écoute, la présence, les attentions de l'entourage, le respect de l'autonomie et des projets de cette mère suractive…devenue vulnérable.

Lecture qui est un grand coup de coeur… démultiplié par l' enthousiasme de faire connaissance avec la personnalité et le parcours extraordinaire de la mère de l'écrivain ; Mary Ann Schwalbe, une battante, qui s'engagea pour les « réfugiés », collecta des fonds pour réussir à construire une bibliothèque à Kaboul, en développant des bibliothèques ambulantes pour apporter les livres, La lecture aux villages les plus éloignés et démunis…des engagements multiples même au plus fort de la maladie.Quelle leçon de vie et de courage !!

Déclaration d'Amour à la Littérature , aux livres, aux gens, à la Vie…aux partages. Une belle expression d'une amie pour qualifier cette « Mère charismatique » : « Mary Ann a vu le pire et cru au meilleur », sans omettre l'écriture vivante, communicative, dialoguée du Fils, qui dit merveilleusement tout ce qu'il doit à cette femme hors du commun. Un écrit rempli de positif, d'amour, de complicités livresques, artistiques, sociales comme affectives…

Une très, très belle lecture... qui me restera longtemps à l'esprit et dans le coeur !

N.B : je n'ai pas commenté les textes choisis, car j'ai constitué séparément une liste… pour mémoriser mes propres envies ultérieures , « La Bibliothèque idéale de Will Schwalbe et de sa mère… »



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Quelle merveilleuse enfance que celle où l'on grandit le nez dans les livres, activité prioritaire offrant intimité respectée dans une famille elle-même grande lectrice!
Quand le virus prend, c'est incurable!

En accompagnant le parcours de soins de sa mère malade, Will Schwalbe lui offre l'évasion temporaire d'un quotidien difficile, par un club de lecture à deux têtes. Juste continuité de vies environnées de lectures par l'éducation, le métier et la passion des histoires, ce partage va permettre les souvenirs, les confidences et une belle relation mère-fils. En fils aimant et disponible, il assiste à la leçon de vie d'une femme combative et au tempérament affirmé, et lui rend un émouvant hommage par un portrait très intime.

Le récit va donc se décliner sur ces deux thématiques: la maladie et les livres. de la même façon que l'on parcoure sa bibliothèque par plaisir et nostalgie, les livres vont faire surgir les souvenirs, retracer le parcours d'intellectuels new-yorkais passionnés de théâtre, de littérature et à la conscience humanitaire engagée.
En évitant le piège du pathos, ces réminiscences sont riches de rapports humains, de références littéraires, de réflexions intellectuelles d'une grande justesse, de spiritualité et de courage.

Je me suis beaucoup retrouvée dans ces souvenirs de lectures qui interpellent les miennes, identiques ou différentes, dans l'éducation par l'exemplarité de parents lecteurs, dans le rapport à l'objet qu'est le livre, et le monde qu'il contient.
Tout me parle, en dépit de la différence culturelle entre littérature française et anglo-saxonne.

Et me reste la question insolite: que sera le tout dernier livre de mon existence et aurai je la conscience que c'est le dernier?


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Qu'est-ce que tu lis ? C'est avec cette question que Will Schwalbe et sa mère essaient d'exorciser la peur lorsqu'ils se retrouvent à l'hôpital ou cette dernière atteinte d'un cancer doit subir des examens.
Ils vont créer un club de lecture à deux membres et de la « Reine des lectrices » à « Mille soleils splendides » en passant par « l'Elégance du hérisson » ou « Suite Française » et bien d'autres encore. Will et sa mère dévorent livre après livre, partagent leurs impressions, discutent de la vie, de la mort de la famille et ce faisant se rapprochent toujours plus.
Un livre profondément bouleversant, le témoignage d'amour d'un fils pour sa mère et un hommage à la littérature capable d'insuffler poésie et beauté dans le quotidien le plus dur.


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Pendant deux ans, l'éditeur américain Will Schwalbe partage ses lectures avec sa mère Mary Anne, atteinte d'un cancer du pancréas.

Féministe, ancienne administratrice de l'enseignement supérieur à Radcliffe et à Harvard, elle a beaucoup voyagé pour venir en aide aux réfugiés. Après un séjour en Thaïlande, où elle côtoie les plus démunis, elle participe à la fondation de la commission pour les femmes et enfants réfugiés, et intègre l'International Rescue Commitee (IRC). Une de ses dernières missions a été la fondation de la bibliothèque universitaire de Kaboul. Elle est convaincue que les livres sont fondamentaux, même dans un pays en guerre.

C'est naturellement que Mary Anne Schwalbe puise dans sa foi en Dieu et dans les livres la force de lutter contre la maladie. Pendant les séances de chimiothérapie, qui sont une parenthèse dans une vie encore très active, la lecture et les échanges avec son fils Will sont un moyen d'aller à l'essentiel avant qu'il ne soit trop tard.

Le Parfum des livres que nous avons aimés parle de la capacité des livres à nous aider à vivre et à mourir. Les livres, par les idées qu'ils véhiculent, nous ouvrent au monde, à nous-mêmes, et permettent d'accepter notre condition de mortels. le club de lecture de Mary Anne et de Will est un moment de partage qui les prépare à une séparation définitive. Will écrit : « (…) notre club de lecture (…) avait soutenu Maman dans son cheminement vers la mort et m'avait soutenu dans mon voyage vers une vie sans elle ».

Plus que les livres choisis par la mère et le fils, c'est la résonance que leur lecture commune provoque en eux qui est essentielle. L'expérience est différente pour chacun, mais la lecture des mêmes livres les rapproche et leur fait comprendre ce qui est constitutif de l'autre.

Will Schwalbe réussit avec ce roman à tirer une expérience positive d'un moment douloureux de sa vie. Avec beaucoup de pudeur, il donne une forme d'éternité à celle qu'il a tant aimée. Et cela, grâce encore une fois à l'écriture.
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Quelle femme extraordinaire...Plus j'avançais dans ma lecture, plus je découvrais la mère de l'auteur, et plus je me répétais "Quelle femme extraordinaire..." J'avais choisi ce livre parce qu'il parlait de l'amour des livres, de l'amour d'une mère et d'un fils, de la mort aussi, ces trois thèmes ayant autant d'importance pour moi. Je m'attendais à quelque chose de très chaleureux qui fait beaucoup de bien, et je l'ai eu, mais je ne m'attendais pas à être aussi charmée par cette maman incroyable, féministe avant les années 70, pionnière dans son accès à de hautes responsabilités à Radcliffe et à Harvard, et une humanitaire incroyable, qui avec sa bonne éducation et son rang de perles, s'est rendu toute sa vie dans les endroits les plus mal famés de la planète pour y apporter de l'argent, des soins, et quand elle le pouvait, des livres. Elle a participé à la fondation de la commission pour les femmes et enfants réfugiés, et alors qu'elle allait mourir, a quand même réussi à fonder la bibliothèque universitaire de Kaboul.
Evidemment, tout cela peut être résumé en une demie page, ou encore moins dans le carnet décès d'un journal. Comment Will Schwalbe a réussi à en faire 350 pages, c'est un autre boulot...que je n'arrive d'ailleurs pas exactement à analyser. Chaque chapitre semble consacré à un des livres que mère et fils lisent pendant ces derniers 18 mois avant sa mort, mais en réalité on voit surtout une famille découvrir que le centre de leur univers a une maladie mortelle, on voit la cohésion de cette famille, on les suit à chaque rendez-vous avec un docteur qu'on se met à aimer aussi, à chaque séance de chimio, à chaque amélioration et chaque rechute, et on ne s'ennuie pas une seconde parce que tout ça est fluide, profond, enrichissant, drôle, émouvant. Les dernières pages, qui racontent les dernières longues heures de sa mère, entourée par toute sa famille, font un bien fou. Je me rends compte que ça peut paraître bizarre, mais on ne se dit pas "Cette femme aurait pu faire tant encore", on se sent plutôt...reconnaissant, oui, c'est le mot, à elle pour ce qu'elle a fait dans le monde, et à son fils, qui a su en parler sans nous assommer avec tant de bonté et de générosité (oui, je sais, c'est horrible de ma part : honte à moi!).
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Mary Anne Schalbe est une femme exemplaire, féministe, démocrate, humaniste convaincue, elle a été directrice des admissions de Harvard et de Radcliffe postes extrêmement importants et très convoités. Présidente de la commission des femmes pour les réfugiés, coordinatrice de la direction générale du Comité International de Secours, elle parcourt le monde. Dans les années 80 elle fut bénévole dans un camp de réfugié en Thaïlande. Mère formidable elle a élevé trois enfants dans le respect des autres et l'amour des livres.

A 75ans Mary Anne a encore un énorme projet : lever des fonds pour créer une bibliothèque universitaire à Kaboul en Afghanistan, mais la vie en décide autrement, en septembre 2007 on lui diagnostique un cancer du pancréas. Mary Anne n'a plus que quelque mois à vivre.

Pour rendre supportable les séances de chimiothérapie Will, son fils, décide de créer un club de lecture, Mary Anne et lui seront les seuls membres. Pendant dix-huit mois ils vont échanger commentaires, coups de coeur, découvertes autour des livres qu'ils aiment. « C'est une chose que les livres font pour nous. Ils nous aident à parler. Mais ils nous donnent aussi des sujets de conversation quand nous ne voulons pas parler de nous-même. »

Emouvant récit sur l'accompagnement vers la fin de vie, ce livre devrait-être en libre-service gratuit dans les librairies tant il donne envie de lire, de relire, de découvrir des auteurs, fameux ou obscurs. Portrait en creux d'une femme étonnante, l‘hagiographique d'une maman, plus que parfaite, peut nous agacer un peu, mais le portrait d'une mère formidable par son fils peut-il être autre chose ?

Un feel-good-book, un livre sur le cancer qui rend heureux, Will Schwalbe le dit : « yes I can »"
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le narrateur Will Schwalbe raconte la maladie de sa mère, une femme qui s'est toujours occupée des autres que ce soit dans sa famille ou à l'étranger. Elle a souffert d'un cancer du pancréas qui l'a peu à peu affaiblie malgré tous les traitements entrepris. L'auteur accompagnait sa mère à ses séances de chimiothérapie et ils avaient constitué à tous les deux un club de lecture où ils discutaient des livres qu'ils avaient lu en commun, se partageaient des idées ou confrontaient les leurs. L'auteur nous parle également de religion, de son rapport à la maladie et à la mort au cours de ces pages et de ces deux ans de déchéance de sa mère.
Mon avis sur ce livre se résume en un mot : DECEPTION. J'attendais beaucoup de ce livre au titre si prometteur, j'imaginais que j'aurais plaisir à lire un livre qui parle de l'amour des livres, à trouver de nouvelles idées peut être et au final ce livre parle aussi beaucoup de religion, de la maladie de la mère de l'auteur, de sujets qui ne m'ont pas tant parlé que ça au final... J'ai eu du mal à venir à bout de ces 400 pages, je m'y suis beaucoup ennuyée et je n'ai pas retrouvé dans ces pages beaucoup de livres connus en plus. Certes l'auteur est américain, ceci explique peut être cela. Dommage, je ne recommanderai pas ce livre à mes ami(e)s, c'est sûr.
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" le parfum de ces livres que nous avons aimés" à été un véritable coup de coeur pour moi et m'a particulièrement touché.
Un très beau livre sur l'amour, les relations humaines, la lecture, mais aussi la mort, le sens de la vie, la famille..... Une belle histoire d'un fils et de sa mère qui ont trouvé les mots pour se parler à travers les lectures partagées. Ce roman nous rappelle que les personnes aimées restent présentes à nos côtés après leur disparition , à l'image des livres qui nous accompagnent tout au long de notre vie.
Un livre que je vous conseille vivement.
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Un livre qui parle des livres, cela ne peut qu'intéresser la lectrice que je suis et je dois dire que si j'ai été très surprise par son contenu, ce document m'a non seulement beaucoup plu mais émue aussi.

Will Schwable est un éditeur new-yorkais, passionné par la lecture depuis son enfance, notamment grâce à sa maman qui lui faisait la lecture ainsi qu'à son frère et à sa soeur (tiens ça me rappelle quelqu'un). Il nous propose ici une belle ode à la lecture et surtout un magnifique hommage à sa mère emportée par un cancer, une femme qu'il aimait bien entendu mais qu'il admirait aussi. Et si le portrait brossé par ce fils aimant est vraiment fidèle à la personnalité de de Mary Anne Schwalbe, on comprend aisément son admiration et on la partage. Quelle femme remarquable que cette féministe qui a beaucoup travaillé dans les universités américaines mais qui était aussi une militante politique démocrate et surtout une activiste de la cause humanitaire, qui a consacré les dernières années de sa vie à un projet culturel en Afghanistan, celui de créer la bibliothèque universitaire de Kaboul.

Au fil des pages, on découvre le quotidien de l'auteur et de sa mère, son changement de vie professionnelle pour lui, ses séances de chimio pour elle, séances qui leur permettent de débattre de littérature, des livres qui ont compté pour chacun d'eux et peu à peu, un véritable club de lecture se met en place.

Un club de lecture confidentiel, puisqu'eux seuls en sont membres, mais au fil des pages, ils égrènent les différents auteurs et romans qu'ils sont en train de lire ou qu'ils veulent faire découvrir à l'autre. Des romanciers américains contemporains bien sûr mais aussi quelques classiques, de la poésie, de la littérature jeunesse et deux romans français : Suite Française d'Irène Némirovsky et L'élégance du hérisson de Muriel Barbery. Lorsque l'on referme ce livre, on n'a qu'une envie, recopier toute la bibliographique répertoriée en fin d'ouvrage tant ils excellent dans le partage de leurs lectures et qu'ils nous donnent envie de les lire à notre tour.

Ouvrage hommage à la lecture qui nous interroge aussi.

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Un livre reçu en cadeau, offert par une amie (donc que je n'ai pas réellement choisi) mais voilà ce que j'appelle un livre "traquenard" : au fur et à mesure des pages, vous croisez soit des livres que vous avez lus, soit des livres que vous aimeriez lire, que vous avez dans vos étagères, pour certains, et que vous notez en "pense-bête " pour les autres....et sans vous en apercevoir, vous voilà pourvu de lectures pour quelques mois !

Qu'importe et même tant mieux car c'est aussi le sujet du récit : les livres sont à partager !

Le récit de la vie et de la maladie de la mère de l'auteur est émouvant et donne souvent à réfléchir sur nos propres idées, notre vision de l'Autre.


A découvrir, assurément.

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