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Critique de Pecosa


« Un peu avant minuit, Charles en était aux expressions françaises empruntées à la langue arabe, signe évident du mélange de nos cultures respectives. Toubib. Bled. Baraka. Macache. Zob. Devenu pointilleux sur les termes et la prononciation, il a demandé:
-Mais, dites-moi, M, je n'ai jamais su. Lorsque l'on rote en fin de repas, on doit dire hamdoulah ou hamdoulilah?
-On doit dire « pardon », en fait."

Quand on ouvre un roman de Jacky Schwartzmann, on sait qu'on va se marrer, et assister au festival de la vanne. Avec lui tout le monde en prend pour son grade, les gros cons de riches, comme les abrutis de smicards. (A propos de Saint-Tropez) « Nous y avions séjourné de nombreuses fois, Lucienne et moi, et à chaque fois la même scène m'avait sidéré: les milliardaires dans leurs yachts qui regardent sur le quai les pauvres les regarder. Scène surréaliste d'une armée de bermudas qui a sacrifié une journée de plage pour venir admirer quelques nantis. »
C'est vachard et drôle. On se demande si Jacky qui plonge toujours ses personnages dans un milieu qui n'est pas le leur, ne serait pas un peu schizo.
Dans Pension complète, il s'en donne encore une fois à coeur joie en exilant Dino Scala, un gigolo de la banlieue lyonnaise compagnon depuis vingt ans de Lucienne, une richissime Luxembourgeoise septuagénaire, dans un camping près de la Ciotat. Les vacances forcées de Dino vont prendre une tournure inattendue via une rencontre avec un écrivain parisien très en vogue venu chercher l'inspiration dans la « vraie vie » des touristes prolétaires. le choc des cultures va virer à la farce sanglante. Pension complète c'est Harry. Un ami qui vous veut du bien qui s'invite dans un épisode de Camping Paradis sur TF1. Ce qui est agréable avec Schwartzmann c'est qu'il se fout de tout, ne respecte rien ni personne, et semble avoir banni le politiquement correct de son dictionnaire. du coup, on se marre du début à la fin. Allez, une dernière pour la route:
« Il y aura bien une tronche de cake pour nous expliquer pourquoi les types font telle ou telle chose, un type qui saurait tout aussi bien nous expliquer les différentes stratégies des équipes si nous étions devant le Tour de France. Cela n'a pas manqué. Il y avait un Parisien, dans le tas, qui savait déjà tout. C'est lui qui menait l'enquête off, planté devant la meute des OPJ amateurs. Envoyé spécial de Bungalow-TV. Il décrivait les actions menées par les pro, là, juste devant nous, sans oublier de nous offrir ses théories, ravalant rapidement le conditionnel pour nous servir de l'affirmatif, du cent pour cent, bref: du CNews. »
Merci qui? Merci Jacky!
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