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Critique de andman


La couverture d'un petit livre, un peu perdu dans la longue liste de la dernière opération Masse-Critique, a retenu mon attention l'autre jour.
Debout de trois-quarts et vêtu d'un long manteau noir, chapeau haut de forme et canne à la main, l'homme que représente la peinture a les yeux fermés et semble se recueillir. L'arrière plan de couleur jaune moutarde accentue la grande tristesse émanant du personnage.
L'envie de faire la connaissance du “Docteur Glas” fût immédiate !

Il n'est pas besoin d'aller bien loin dans la découverte du journal intime de ce médecin de famille exerçant à Stockholm en ce 19ème siècle finissant, pour se rendre compte de ses troubles psychiques.
Complexé par un physique quelconque et assez peu enclin à se laisser entraîner par de faux sentiments, les rapports du docteur Glas avec la gent féminine sont compliqués. Le voilà aujourd'hui trentenaire et, c'est à peine croyable, toujours puceau.
Allez savoir pourquoi, jamais il ne se déplace sans ses petites pilules de cyanure de potassium cachées dans sa montre de gousset.
Par ailleurs notre bonhomme est quelqu'un de cultivé. Ses écrits témoignent de son grand intérêt pour la philosophie avec de nombreuses réflexions approfondies desquelles il tire des maximes, du genre :

“Se tromper sur son propre compte est la plus méprisable des choses”,
“Du désir de l'amour est sortie toute la beauté du monde, toute la soif de l'art”,
“Rien ne dévalue un être autant que la conscience de n'être pas aimé".

Sa petite vie bien réglée entre son cabinet, ses promenades vespérales et ses pages d'écritures à la nuit tombée, pourrait longtemps continuer ainsi. Sauf qu'un jour, une de ses jolies patientes lui confie d'avoir en horreur le devoir conjugal : son mari, le pasteur Gregorius, est quelqu'un d'un peu brutal.
Le bon docteur Glas, sensible au charme de la belle insatisfaite, aurait-il à sa disposition le remède adéquat ?

Ce court roman d'Hjalmar Söderberg, à peine trois heures de lecture, a fait la renommée de cet auteur suédois très apprécié au début du siècle dernier.
Un grand merci aux éditions Libretto et à Babelio d'avoir remis au goût du jour cette étonnante histoire teintée d'amertume et de mélancolie !
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