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Critique de jmb33320


« Cette paralysie de ma mémoire persista encore, une fois que monté à la galerie supérieure j'observai, pris d'incessantes bouffées de vertige, le panorama assombri par la brume de cette ville qui m'était devenue complètement étrangère. Là où aurait dû surgir le nom de Milan, il n'y avait rien qu'un douloureux réflexe d'impuissance. »

Paru en 1990, ce livre de W.G. Sebald, est, comme à son habitude, inclassable. S'il contient bien des éléments probablement autobiographiques, et, là encore des photos, illustrations, traces des voyages évoqués, il me semble qu'ici l'auteur est davantage dans la recréation d'un univers fantasmatique, notamment autour de figures littéraires. Stendhal est au centre du premier texte intitulé « Beyle ou le singulier phénomène de l'amour ». Mais on retrouvera également Kafka.

Deux voyages distincts, entrepris par Sebald en 1980 et 1987, marqués par l'angoisse et ce qui semble bien être des hallucinations, occupent la narration des textes suivants. L'auteur voyage entre le nord de l'Italie (Venise, Milan, Vérone, la région du lac de Garde), le Tyrol et revient aussi dans le village allemand où il avait passé son enfance, seulement désigné comme « W ».

Je suis sensible au style qu'avait W.G. Sebald dans ses écrits. Je peux comprendre que ce ne soit pas le cas pour beaucoup, car l'abord de ses livres n'est pas forcément évident. Une fois encore, j'ai eu l'impression que ce «Vertiges» était pour moi. Trop tôt disparu, l'auteur n'a pas laissé une oeuvre quantitativement énorme mais qui vaut d'être découverte, en commençant peut-être par «Les anneaux de Saturne».
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