Café crime

Bientôt, le café va prendre une tout autre saveur pour la commissaire Josiane Bombardier… En effet, c'est au coeur du luxueux quartier du XVIème arrondissement de Paris et dans un environnement baignant dans le marc de café, que notre enquêtrice de choc et de charme sera chargée d'investiguer. L'enquête porte sur le meurtre des deux gérants de la champignonnière « Plokirote » et sur celui d'un jeune garçon éthiopien, serveur au restaurant « Sprinter » et champion de la mythique course des serveuses et des garçons de café, se déroulant chaque année à Limoges. Faisant l'objet de multiples rebondissements, l'affaire s'annonce complexe et empruntera des voies tortueuses avant d'arriver à son élucidation. Les mobiles des crimes se multiplient au même rythme que les suspects, les témoignages contradictoires s'enchaînent au point de faire douter la commissaire Bombardier qui a bien du mal à démêler le vrai du faux, et ça tout de même… c'est fort de café !

Catherine Secq dispose de plusieurs cordes à son arc. En plus de son expertise professionnelle en horticulture, il faut rajouter ses compétences en matière criminelle et son talent indéniable pour l'écriture. La pointe humoristique du phrasé alliée à la fluidité du style, confèrent une valeur ajoutée au récit et tempèrent le côté un peu « macabre » des faits criminels décrits. Les personnages évoluent au fil des romans. Ainsi dans cet opus, paradoxalement, le caractère réputé timide de l'inspecteur Paul Holo (dit Polo) s'affirme alors que celui de Josiane Bombardier, d'habitude plus impétueux, tend à se modérer. Mettrait-elle désormais un peu d'eau dans son vin ? Affaire à suivre au prochain épisode…

J'ai beaucoup apprécié les quelques heures de lecture distrayante, en compagnie de Josiane et de toute son équipe de fins limiers. Cette affaire criminelle au goût prononcé de café m'a fait boire du petit lait mais je me suis bien vite retrouvée chocolat en cherchant à la solutionner…
Merci Catherine !