« Elle découvrait l'héroïsme derrière l'humiliation, la passion derrière la perfidie, l'amour derrière la lèpre.
Le voile avait été levé sur tout le passé et les blessures exposées à l'air libre pourraient enfin guérir. » Ces quelques lignes, traduites par
Alice Delarbre, écrites par
Victoria Hislop, lorsque
L'île des oubliés arrive à son terme, rappellent l'essence même de ce roman hors normes, roman qui a obtenu et obtient encore une énorme audience.
J'ai adoré lire
L'île des oubliés, texte magnifique, superbe lecture pleine d'enseignements qui m'a beaucoup appris sur la lèpre, le sort des lépreux au milieu du XXe siècle, ce qui n'est pas si loin de nous.
Au cours de ma lecture, j'ai pensé à
Raoul Follereau qui avait demandé, en 1954, aux dirigeants des deux plus grands pays du monde (USA et URSS) qu'ils donnent l'argent que coûte un seul bombardier stratégique, ce qui aurait permis d'éradiquer totalement la lèpre de la surface de la Terre. Il n'a jamais reçu de réponse !
J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette famille qui débute en Angleterre mai se poursuit ensuite en Crète, à Plaka et sur l'île de Spinalonga. Cette île fortifiée par les Vénitiens puis prise par les Turcs, a servi de lieu de réclusion pour les lépreux de Crète d'abord puis de la Grèce continentale ensuite, de 1903 à 1957.
C'est terriblement émouvant, cela arrache des larmes tellement
Victoria Hislop a bien su rendre le terrible arrachement d'un malade aux siens tout en parlant des traditions crétoises où la religion tient une grande place.
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