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Critique de kuroineko


La Voix sombre est un ouvrage atypique. Plus qu'un essai, il s'agit d'un recueil des réflexions de Sekiguchi Ryoko à propos des voix de nos morts.

Elle recommande d'entrée de jeu d'enregistrer les voix des êtres chers. Au cas où... Car, on le sait tous, la finitude nous guette. La plume de l'auteure est mâtinée à la fois de douleur, de mélancolie et de philosophie. le tout dans une prose épurée et sans émotions exacerbées.
Elle donne à réfléchir sur le deuil, bien sûr, et sur la résilience que peut offrir la voix. D'autant plus quand, comme elle, on a fait le choix de vivre éloigné de sa terre natale. Dans ces circonstances, l'annonce du décès d'un proche par autrui prend un caractère d'irréalité, faute d'être physiquement présent.

Elle s'interroge sur la temporalité de cette voix. Enregistrée, elle est en effet figée dans un présent cristallisé qui n'est plus le nôtre, vivant qui continuons à accumuler des présents qui se transforment en passé. Pourtant, l'écoute de cet enregistrement nous ramène à ce précédent présent tout en nous gardant dans notre propre temporalité. A savoir ensuite s'il est bon ou sain de vivre à l'écoute de ces voix défuntes, je crois sue c'est à chacun de se faire son opinion. Et, surtout, de faire comme il peut, le moment venu.

La puissance évocatrice de la voix est également considérée dans cet opuscule via les ondes radiophoniques, plus intimistes que le vecteur télévisuel.

Un petit livre intéressant à lire, qui gagne encore à n'être pas plus long sous peine de devenir lassant ou redondant.
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