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Critique de Esorlecram


Roman à deux niveaux très différents, ce qui le rend particulièrement original.
Premier niveau : Maurice, le narrateur, est un jeune oisif qui vit aux crochets de son père, jusqu'au jour où ce dernier lui impose d'écrire un roman, rétribué 30 € la page. Le deuxième niveau est le roman lui-même.
Maurice nous raconte l'histoire de sa grand-mère Rosa Molinari, dans l'Italie qui voit la montée en puissance de Mussolini. Ce fond historique nous fait mieux comprendre ce que fut l'Italie fasciste, qui n'accepta pas les violences extrêmes des Nazis. Mussolini fut d'ailleurs destitué en 1943, et Rosa de fasciste devint résistante. Pour son malheur, elle avait des ancêtres juifs, et fut déportée. Dans le wagon de l'horreur, elle eut le temps de se confier à Aaron Zeller, qui, rescapé, retrouva Giorgio, le mari de Rosa. Et ce dernier se confia un jour à son petit-fils.
Maurice vit maintenant à Bruxelles et écrit pour les 30 € bien sûr mais aussi pour se venger de son père qui lui semble indifférent à tout et ne connaît rien de l'histoire de sa propre mère. Ces rapports entre père et fils sont bien rendus, même de façon sous-jacente, et la fin de l'histoire permettra de corriger bien des malentendus.
J'ai aimé aussi ce contraste entre l'Italie lumineuse (d'autant plus qu'elle se situe surtout dans l'imagination) et la tristesse des quartiers populaires de Bruxelles où vit Maurice. Ici aussi, les dernières pages modifieront ses sentiments pour sa ville.
J'ai moins aimé par-contre l'épisode de sa rencontre avec Jane dont il tombe amoureux. Il n'était pas indispensable.
Il n'en reste pas moins que ce roman est chaleureux et profond, tout en nuances. Difficile de croire que l'auteur est aussi le bloggeur iconoclaste bien connu en Belgique !
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