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Critique de LoupAlunettes


L'auteure, nous la connaissons bien.
Marie Sellier.
Elle a publié nombre de romans et documentaires jeunesse en faveur de la promotion de l'Histoire de l'Art.
C'est un nom bien retenu en tout cas de notre part pour la vulgarisation artistique, pour son introduction proposée largement pour des jeunes lecteurs de différents âges.
Un vrai cheval de bataille.

La publication de cet album aux éditions des Réunions des Musées Nationaux ne fait pas de doute sur l'intention.
Nous avions hâte d'en connaitre le sujet, l'inspiration et de contempler le biais artistique pris par l'illustratrice Charlotte Gastaut.
Charlotte Gastaut a prêté son style à de nombreuses adaptations de contes et opéras en direction des jeunes lecteurs.


La petite Kim nous raconte Sobo, sa grand-mère, les doux moments passés chez elle en vacances, ce qu'elle lui a transmis.
Sobo n'est pas là longtemps, du fait de son grand-âge, elle est partie et Kim retrace quelques moments pour la retenir un peu, on s'en doute.
La nature prend une place importante et cela appelle aux sens, un renard qui lui lèche la main, le vent qui la recoiffe ou la pluie qui se mêle à ses larmes et lave ses joues.
L'album est magnifique d'échos sensibles.
Kim retrouve un kimono inachevé par sa grand-mère et décide de finir le motif prévu, un arbre.

Nous savons à quoi cela nous ramène évidement, à la famille et à la transmission.
Et habilement, la petite se met à broder...
Il y avait aussi quelque chose qui se réglait là, un dernier au revoir à la maison de Sobo.
L'auteure nous réserve la surprise de l'issue et nous aussi. Il est important de se sentir quelque part bien chez soi et chez Sobo, Kim avait trouvé une maison bien plus intime qu'en ville chez ses parents, à sa hauteur d'enfant évidement.
Alors?
La fin est évidement touchante.



Les visages de ses personnages de Charlotte Gastaut sont assez reconnaissables, comme une jolie signature.
L'inspiration du décor nous emportera vers le Japon.
L'illustratrice choisie de jouer sur les plans en aplats et les profondeurs rendues par la couleur et les variétés décoratives donneront de la perspective, c'est très plaisant.
Les panneaux diaphanes de la maison forment parfois de jolis théâtre d'ombres, il y a de l'élégance entretenue sur toute la lecture, un véritable travail d'artiste jardinier soucieux du détail d'ensemble.

La mention d'édition nous renvoie au musée du Grand Palais, il se peut que cela fasse référence à une exposition temporaire sur le Japonisme.
Toutefois, il est possible de prolonger le plaisir sur d'autres lieux de conservation aux présentations permanentes, nous vous renvoyons aux musées parisiens des Arts Décoratifs du Quai Branly et des Arts Asiatiques Guimet.

Le thème du deuil ne gâche en rien la fraîcheur et la légèreté de la proposition. Nous sommes plus sur le souvenir conservé.
A découvrir.

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