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Critique de sylviedoc
Merci à Babelio, à Bayard jeunesse et à Brian Selznick pour m'avoir une fois encore fait confiance en m'envoyant cet imposant pavé, après "Kaléïdoscope" il y a quelques mois. J'avais découvert l'auteur avec "Les Marvels", et c'est chaque fois une expérience totalement nouvelle et immersive que de découvrir les mondes de Brian Selznick.
Récemment, je discutais sous une critique du roman "Anima" (celle de @LaBiblidOnee) des différents points de vue qu'un auteur peut adopter. Il y en a de très classiques, comme celui des différents protagonistes humains, et de plus originaux, comme ceux d'animaux, voire de pierres (dans "S'adapter" de Clara Monod). Ici ce sont deux petites graines de platane frère et soeur qui nous narrent leurs incroyables aventures à travers les millénaires, depuis le Crétacé jusqu'à nos jours.
Merwin et Louise, ce sont leurs noms, sont nés dans une boule pleine de graines comme eux, engendrée par Maman Platane. Sentinelle attentive aux messages des ambassadeurs de la forêt (les champignons et leur réseau de mycélium), elle aura tout juste le temps de leur ordonner de s'envoler avant l'anéantissement de leur forêt native par le feu. Les voilà voltigeant au gré des vents, agrippés l'un à l'autre par leur frêle duvet, à la recherche d'une terre fertile où ils pourront s'implanter. Mais les dangers sont innombrables, entre les dinosaures géants qui risquent de les écraser, les volcans en éruption, les météorites qui menacent tous les êtres vivants sur terre, et j'en passe.
Non, je vous jure que je n'ai pas mangé de champignons magiques, tout est parfaitement véridique et scientifique, même que Steven Spielberg a voulu en faire un film. Mais c'était un peu compliqué d'expliquer comment deux petites graines de platane ont contribué à sauver le monde en images. Brian Selznick n'a pas voulu abandonner l'idée pour autant, d'où ce livre de 520 pages, qui se lit en 1heure environ parce que la majeure partie est constituée des superbes dessins de l'auteur, dont on reconnaît immédiatement le style doux et onirique, et ces nuances de gris qu'il arrive à rendre plus attractives que des couleurs. Ces illustrations offrent un merveilleux complément au texte, et nous permettent de mieux nous plonger dans le voyage périlleux de ces minuscules graines porteuse de tant d'espoirs. Leurs dialogues sont touchants, chacune a sa sensibilité, Merwin est protecteur, prudent, alors que que Louise a des intuitions fulgurantes et ose s'aventurer là où le danger est partout.
On pourrait penser que tout ceci est du grand n'importe quoi, et que l'auteur s'est juste tapé un bon délire. Mais non, pas du tout, il faut aller jusqu'au bout et lire la postface où toutes les clés sont données pour comprendre l'aventure de Merwin et Louise. Et vous allez en rester comme deux ronds de platane...
Evidemment, il vaut mieux être sensible aux allégories et avoir gardé un peu son âme d'enfant pour apprécier pleinement ce roman graphique, et peut-être aussi le lire au bon moment. Pour moi il tombait à pic, cette histoire m'a apaisée et je me suis facilement envolée avec Merwin et Louise. J'y ai trouvé de l'espoir quand tout semble se conjuguer pour que la vie disparaisse, et actuellement il vaut mieux s'accrocher aux branches à ce niveau-là...
Récemment, je discutais sous une critique du roman "Anima" (celle de @LaBiblidOnee) des différents points de vue qu'un auteur peut adopter. Il y en a de très classiques, comme celui des différents protagonistes humains, et de plus originaux, comme ceux d'animaux, voire de pierres (dans "S'adapter" de Clara Monod). Ici ce sont deux petites graines de platane frère et soeur qui nous narrent leurs incroyables aventures à travers les millénaires, depuis le Crétacé jusqu'à nos jours.
Merwin et Louise, ce sont leurs noms, sont nés dans une boule pleine de graines comme eux, engendrée par Maman Platane. Sentinelle attentive aux messages des ambassadeurs de la forêt (les champignons et leur réseau de mycélium), elle aura tout juste le temps de leur ordonner de s'envoler avant l'anéantissement de leur forêt native par le feu. Les voilà voltigeant au gré des vents, agrippés l'un à l'autre par leur frêle duvet, à la recherche d'une terre fertile où ils pourront s'implanter. Mais les dangers sont innombrables, entre les dinosaures géants qui risquent de les écraser, les volcans en éruption, les météorites qui menacent tous les êtres vivants sur terre, et j'en passe.
Non, je vous jure que je n'ai pas mangé de champignons magiques, tout est parfaitement véridique et scientifique, même que Steven Spielberg a voulu en faire un film. Mais c'était un peu compliqué d'expliquer comment deux petites graines de platane ont contribué à sauver le monde en images. Brian Selznick n'a pas voulu abandonner l'idée pour autant, d'où ce livre de 520 pages, qui se lit en 1heure environ parce que la majeure partie est constituée des superbes dessins de l'auteur, dont on reconnaît immédiatement le style doux et onirique, et ces nuances de gris qu'il arrive à rendre plus attractives que des couleurs. Ces illustrations offrent un merveilleux complément au texte, et nous permettent de mieux nous plonger dans le voyage périlleux de ces minuscules graines porteuse de tant d'espoirs. Leurs dialogues sont touchants, chacune a sa sensibilité, Merwin est protecteur, prudent, alors que que Louise a des intuitions fulgurantes et ose s'aventurer là où le danger est partout.
On pourrait penser que tout ceci est du grand n'importe quoi, et que l'auteur s'est juste tapé un bon délire. Mais non, pas du tout, il faut aller jusqu'au bout et lire la postface où toutes les clés sont données pour comprendre l'aventure de Merwin et Louise. Et vous allez en rester comme deux ronds de platane...
Evidemment, il vaut mieux être sensible aux allégories et avoir gardé un peu son âme d'enfant pour apprécier pleinement ce roman graphique, et peut-être aussi le lire au bon moment. Pour moi il tombait à pic, cette histoire m'a apaisée et je me suis facilement envolée avec Merwin et Louise. J'y ai trouvé de l'espoir quand tout semble se conjuguer pour que la vie disparaisse, et actuellement il vaut mieux s'accrocher aux branches à ce niveau-là...
