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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire d'une Balaine Blanche est une oeuvre inspirée d'une baleine celebre, Mocha Dick. Roman écologiste, c'est la baleine qui nous raconte son histoire, que nous voyons à travers ses yeux. Luis Sepúlveda propose ici un livre qui conviendra aux petits et grands.
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Au large de la Patagonie, la baleine couleur de Lune protège un héritage et a une mission : assurer la sécurité des baleines qui accompagnent les morts et guider les âmes des Gens de la mer quand ce peuple s'éteindra. Elle devra affronter les baleiniers, menace incompréhensible pour elle, quasi immobile sur l'eau et en particulier le baleinier Essex du capitaine Achab.

Il s'agit bien de Moby Dick et Sepulveda nous livre ici le point de vue de la baleine (beaucoup plus spirituel et éloigné du matérialisme humain bien entendu) , le tout accompagné de très belles illustrations. Nous partons à nouveau pour la Patagonie à la rencontre du peuple Mapuche et de leurs traditions. Nous découvrons la mission que la baleine couleur de Lune a reçu d'une baleine plus ancienne encore et avec elle, nous espérons que tous ces baleiniers finissent coulés, au fond de l'océan! La baleine nous parle, raconte son étonnement, sa peur, sa colère. La mer nous raconte les morts, les traditions qui s'effacent, le nouveau monde qui est là. J'ai été conquise par ce magnifique récit. Une fois de plus, Sepulveda a un don pour faire parler les animaux et transposer les traditions qui lui sont chères tout en nous exposant les problèmes que rencontrent les peuples autochtones (et les animaux) mais de façon toujours poétique même si teintée parfois de mélancolie.

Toujours un plaisir de retrouver Sepulveda : sa prose, son univers, son amour des traditions et des animaux, tout me plait!

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Melville s'était inspiré du naufrage de l'Essex qui s'est heurté à une baleine blanche pour son Moby Dick, Sepulveda s'inspire de Melville, mais pas que, puisqu'il fait le choix de donner la parole à cette fameuse baleine blanche, plutôt qu'à en faire l'ennemie, baleine protectrice des lafkenche, de leurs légendes, de leurs morts, en Patagonie.

Cette baleine, qui est en fait un cachalot, nous raconte comment elle est devenue protectrice, comment, aussi, elle a vu l'Humanité évoluer, enfin une partie de l'Humanité, celle qui est venu conquérir les Amériques, et qui a décidé, ensuite, de chasser les baleines, au même titre que les bisons sur terre, pour une logique mercantile de plus en plus mortifère, comment, enfin, elle va se battre contre l'Essex pour protéger l'avenir spirituel des lafkenche dont elle est la garante.

Un petit quelque chose du conte, un petit quelque chose de la fable, un grand quelque chose de l'épopée animale extraordinaire, qui remet la faune et les cultures des peuples autochtones au centre, particulièrement bien racontée par Dominique Pinon, qui me permet, enfin, de découvrir une oeuvre du grand auteur chilien. Il était temps !
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Nous sommes dans le Pacifique face au Chili, et c'est un "cachalot couleur de lune" qui nous narre ce conte écologique.
Il nous raconte depuis l'aube des temps, les liens entre l'humanité et la mer, depuis que les baleines ont observé pour la première fois des humains se risquer sur les flots à bord de fragiles radeaux.
Le récit oppose les Lafkenche du village côtier qui "ne prennent du rivage que le nécessaire pour leur subsistance et remercient la générosité de la mer", aux baleiniers étrangers qui prennent "tout ce qu'ils veulent, sans demander avant et sans aucun signe de gratitude après".
Au travers de la légende des trempulkawe, femmes-baleines, le cachalot s'incarne en gardien et protecteur des Lafkenche et de façon plus générale, de la préservation des océans, contraint face aux exactions humaines de devenir "l'implacable justice de la mer".
L'écriture est à la fois délicate et puissante. C'est très beau, onirique et poignant, assez désespéré aussi devant la bêtise suicidaire d'une humanité avide de profit, détruisant les équilibres océaniques pourtant vitaux pour notre survie.
C'est superbement illustré par Joëlle Jolivet, et joliment traduit par Anne Marie Métailié.
Challenge Solidaire 2023
LC thématique mai 2023 : "Littérature étrangère non francophone"
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La triste histoire de Mocha-Dick, future Moby-Dick du roman, mais du point de vue de l'animal marin. Difficile de la lire à voix haute tant elle est émouvante (et un peu à cause de quelques lourdeurs d'écriture qui passent à l'écrit mais sont compliquées à oraliser). L'homme n'a pas le beau rôle ici, et ce livre permet une nécessaire prise de distance et réflexion sur nos actions et celles de nos semblables.
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C'est un joli et triste conte.
Par la voix d'un cachalot, l'auteur raconte la vie de l'animal, ses coutumes, ses moeurs et ses terribles rencontres avec les hommes.
La poésie et la douceur du texte ne doivent pas tromper. Ce n'est pas un documentaire animalier à destination des enfants. C'est davantage le récit d'une victime de la barbarie des hommes. Dans le récit des harponnages, la violence de l'action et la souffrance de l'animal s'expriment dans toute leur profondeur.
Ce beau texte est agréablement accompagné des illustrations de Joëlle Jolivet. Elles donnent toute la consistance au narrateur, cette baleine pacifiste qui a pour mission de protéger et porter secours.
D'autres titres sont proposés par l'éditeur sur le même modèle. Encore des pépites à découvrir.
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"La minuscule sardine n'attaque pas une autre sardine, la lente tortue n'attaque pas une autre tortue, le requin vorace n'attaque pas un autre requin. Il semble que les hommes sont la seule espèce qui attaque ses semblables, et je n'ai pas aimé ce que j'ai appris d'eux."

C'est une baleine blanche, majestueuse et pacifique, vivant dans l'océan au large de la Patagonie, qui fait cette amère constatation. Luis Sepulveda lui a donné la parole et elle nous raconte son histoire simplement, avec innocence et lucidité, une histoire liée hélas à celle des hommes et à leurs comportements violents, cruels et cupides ; des hommes qui ne respectent rien, ni la nature, ni la vie et qui épuisent lentement mais sûrement les ressources de la mer et de la planète.

Ce livre est un très joli conte pour les enfants mais aussi pour adultes, un conte philosophique et écologique. Beaucoup d'émotion, de poésie et de vérité dans ce court roman (117 pages). le style de Luis Sepulveda est magnifique tout en simplicité, beauté et puissance. Il est superbement mis en valeur par les illustrations en noir et blanc de Joëlle Jolivet comme de véritables oeuvres d'art en miniature.

Une belle découverte pour moi et un ouvrage agréable à lire, à regarder et à méditer.

#Challenge Riquiqui 2023
#Challente Solidaire 2023
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Un court roman qui touche le coeur et l'âme. J'ai aimé ce livre dès le départ, grâce au lieu, l'Océan Pacifique et les côtes chiliennes, à l'idée qu'un homme entend un conte à travers le son d'un coquillage et parce que le narrateur est un cachalot blanc : Mocha Dick.

L'idée de raconter une version de Moby Dick (nous sommes en 1820) via le point de vue de la baleine fonctionne très bien. le texte a quelque chose d'envoûtant, d'exotique et en même temps de tragique. En effet, nous sommes en plein 19ème siècle et la priorité locale est la chasse à la baleine.

Entre poésie et légende, on se laisse porter par ce combat entre l'homme et l'animal d'autant plus qu'il s'agit d'un livre agréablement illustré, qui peut se mettre dans les mains des petits comme des grands.
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Très beau conte que cette Histoire d'une baleine blanche raconté en 14 chapitres, chacun de ceux-ci introduit et magnifié par de beaux dessins en noir et blanc de Joëlle Jolivet et écrit en 2018.

Luis Sepulveda revisite l'histoire de Moby Dick (Mocha Dick ici du nom de l'île de Mocha au Chili), expliquant la colère du “cachalot couleur de lune” face aux baleiniers. Ce récit entremêle mythologie d'un paradis promis aux gens de la mer et aux animaux de la mer, mythologie d'un âge d'or et conte environnemental. Dans une langue qui se veut vieille comme le monde, il raconte l'harmonie des hommes et de la nature avant l'irruption des sociétés occidentales avides et destructrices à travers les yeux des baleines, et en particuliers du “cachalot couleur de lune”, solitaire, portant la sagesse des âges dans sa mémoire.

Pour moi, ce conte est avant tout une critique virulente de notre rapport à la nature, une société où les hommes ne savent plus prendre uniquement ce qui leur est nécessaire et le font en plus sans demander la permission et sans remercier les différentes “forces” concernées. On se laisse porter par le rythme et emporter par les illustrations vers ce combat sans merci entre la nature et les hommes que celle-ci est en train de perdre. Ce n'est pas un récit rempli d'espérance mais plutôt un appel pour éveiller les consciences, sans qu'il soit stigmatisateur ou moralisateur, ton particulièrement adapté pour sensibiliser nos enfants à ces questions.

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Un sympathique petit livre dans la série des contes animaliers de l'auteur. le fait que l'on ait affaire à une baleine et non à un chat ou un chien, et le décor grandiose des mers australes lui confèrent une certaine profondeur (sans jeu de mot) malgré une histoire finalement toute simple. Accessible pour de jeunes adolescents, peut-être pas pour les enfants.
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