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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une baleine , ou plus exactement un cachalot blanc vit paisiblement au large de l'ile de Mocha, au large de la Patagonie, en communion avec le peuple marin

L'animal nous fait le récit de sa vie paisible et harmonieuse, du moins avant qu'elle ne soit confronté à la cruauté des hommes contre ces prédateurs, en particulier le baleinier Essex du capitaine Achab.

En 2016, dans le cadre du salon du livre de Bron, on avait eu la chance de croiser la route de Luis Sepúlveda, cet écrivain chilien qui a été notamment emprisonné dans les geoles de Pinochet.

L'auteur du Vieux qui lisait des romans d'amour est l'auteur d'une oeuvre toujours engagée, mais cache souvent ce militantisme de bon aloi derrière uen prose très poétique.

Fidèle à son oeuvre littéraire traditionnellement engagée, Sepúlveda dans son nouveau roman paru pour les 40 ans de la Maison Métailié, reprend l'histoire de Moby Dick mais racontée de l'autre coté et cette fable animalière narrée du coté de l'animal démontre bien l'avidité de l'homme

Porté par les belles illustrations de Joëlle Jolivet, habituée à croquer des animaux pour Sepuldeva et d'autres et ce chant de la baleine est à écouter dans cette fable pour petits et grands qui montre que la protection des océans est devenu un combat à prendre en compte .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Petit livre pour grande baleine blanche, en réalité cachalot couleur de lune. C'est lui qui nous narre comment l'homme a décidé de l'évolution de leurs rapports. Trahison, avidité, non respect de l'environnement. Un joli conte pour une triste réalité où l'image de l'homme, une fois de plus, est lamentable. Dernières pages poignantes. Illustration simple et parlante. Couverture attirante.
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C'est un joli et triste conte.
Par la voix d'un cachalot, l'auteur raconte la vie de l'animal, ses coutumes, ses moeurs et ses terribles rencontres avec les hommes.
La poésie et la douceur du texte ne doivent pas tromper. Ce n'est pas un documentaire animalier à destination des enfants. C'est davantage le récit d'une victime de la barbarie des hommes. Dans le récit des harponnages, la violence de l'action et la souffrance de l'animal s'expriment dans toute leur profondeur.
Ce beau texte est agréablement accompagné des illustrations de Joëlle Jolivet. Elles donnent toute la consistance au narrateur, cette baleine pacifiste qui a pour mission de protéger et porter secours.
D'autres titres sont proposés par l'éditeur sur le même modèle. Encore des pépites à découvrir.
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« On raconte beaucoup d'histoires au sud du monde. On raconte que dans les eaux de l'Océan Pacifique, sur la côte du Chili en face de l'île de Mocha, le 20 novembre 1820, un grand cachalot blanc a attaqué et coulé le baleinier « Essex », qui était parti du port de Nantucket, dans l'Atlantique nord quinze mois avant son naufrage ».

Et si l'équivalent chilien de Moby Dick, baptisé Mocha Dick, se mettait à parler ? C'est ce qui se passe dans ce court roman, qui tient indéniablement du conte. Luis Sepulveda, à sa façon à la fois grave et légère, nous démontre, s'il en était besoin, que l'insatiable fringale de destruction qu'ont les hommes pour le vivant ne date pas d'hier.

Difficile de dire quoi que ce soit de ce texte sans trop en révéler. Il fait appel à notre âme d'enfant mais avec beaucoup de justesse. Les magnifiques linogravures de Joëlle Jolivet qui l'illustrent, entre ombres et lumières, ajoutent encore de la profondeur à ce texte.
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Au large du Chili, dans les mers du sud vivent des baleines et parmi elles, une grande baleine blanche.
Sur la cote , vivent les lafkenche, "les gens de la mer", ceux qui la respectent et qui n'en tirent que le strict minimum pour subsister.
La grande baleine blanche va apprendre à découvrir les hommes, les lafkenche mais aussi les autres, ceux qui ne respectent rien.

Très joli conte graphique qui met en scène également quatre vieilles femmes qui se changent en baleine en entrant dans l'eau pour accompagner les lafkenche dans leur dernière demeure.
Bien évidemment, l'homme n'en sort pas grandi: Avidité, cruauté, conquête, manque de respect à la nature, futilité de la chasse... La description de la chasse à la baleine par une baleine rend bien entendu la "chose" encore plus émouvante.
On plonge également dans la communauté des baleines et découvre leur mode de vie et l'entraide qui semble avoir quitté les hommes, rendant la comparaison encore plus terrible.
Un livre à mettre entre toutes les mains, bien écrit, au message certes classique mais très bien amené.
l'auteur précise que l'histoire de cette baleine, et sa lutte contre les baleiniers est inspirée de fait réels datant du XIX ème siècle.
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"Un matin de l'été austral de 2014, tout près de Puerto Montt au Chili, on a trouvé une baleine échouée...
[...]
Oui, on raconte beaucoup d'histoires au sud du monde."

Entre ces deux extraits, quatorze petits chapitres. Quatorze courts récits aux titres intrigants.
Quatorze chapitres, c'est peu, surtout que chacun ne comporte que quelques pages.
Mais Luis Sépúlveda prouve ici parfaitement que ce n'est pas la quantité qui compte, mais bien la qualité.

Par la magie d'un coquillage, la baleine raconte son histoire. Elle raconte, de son point de vue de baleine et avec ses capacités, ce qu'elle comprend des hommes et de la mer.
C'est un récit sensible et poétique, animé d'un grand souffle d'aventure, mais le merveilleux du début glisse petit à petit vers l'horreur, à cause des hommes, de leur cruauté et de leur insensibilité à la beauté qui les entoure.
Bien mieux que ne pourrait le faire un texte rationnel, ce conte est un vibrant plaidoyer pour la vie, pour le respect des êtres vivants et finalement pour le respect de la planète entière.
L'Homme ne sort pas grandi de ces lignes pleines de finesse et de douceur apparente, qui constituent une mise en accusation percutante et terriblement efficace.

L'ensemble est mis en valeur par les très beaux dessins en noir et blanc de Joëlle Jolivet qui a su parfaitement coller au style du récit.

Quatorze petits chapitres qui s'adressent aux lecteurs de tous âges ; les plus jeunes y verront une belle histoire, les autres y trouveront matière à réfléchir.
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Nous sommes dans le Pacifique face au Chili, et c'est un "cachalot couleur de lune" qui nous narre ce conte écologique.
Il nous raconte depuis l'aube des temps, les liens entre l'humanité et la mer, depuis que les baleines ont observé pour la première fois des humains se risquer sur les flots à bord de fragiles radeaux.
Le récit oppose les Lafkenche du village côtier qui "ne prennent du rivage que le nécessaire pour leur subsistance et remercient la générosité de la mer", aux baleiniers étrangers qui prennent "tout ce qu'ils veulent, sans demander avant et sans aucun signe de gratitude après".
Au travers de la légende des trempulkawe, femmes-baleines, le cachalot s'incarne en gardien et protecteur des Lafkenche et de façon plus générale, de la préservation des océans, contraint face aux exactions humaines de devenir "l'implacable justice de la mer".
L'écriture est à la fois délicate et puissante. C'est très beau, onirique et poignant, assez désespéré aussi devant la bêtise suicidaire d'une humanité avide de profit, détruisant les équilibres océaniques pourtant vitaux pour notre survie.
C'est superbement illustré par Joëlle Jolivet, et joliment traduit par Anne Marie Métailié.
Challenge Solidaire 2023
LC thématique mai 2023 : "Littérature étrangère non francophone"
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C'est avec retard que je découvre l'oeuvre littéraire de Luis Sepúlveda, décédé il y a peu.

Après avoir lu de lui un roman noir, je voulais voir ce que sa plume offrait dans un conte.

Sans être très souple, j'adore faire des grands écarts littéraire, les risques sont moins grands que de le faire en vrai, façon JCVD entre deux chaises (ou camions).

Un conte illustré qui m'a emporté loin de chez moi, au milieu de l'océan, près des côtes chilienne (coucou Rachel !), en compagnie d'un cachalot blanc.

Première fois de ma vie de lectrice que j'ai un cachalot en tant que narrateur d'une histoire pleine de poésie, de respect de la nature mais aussi de surpêche et de violence dans la manière de chasser les baleines pour prélever leur suif.

Au travers d'une légende, l'auteur nous parle du peuple des lafkenche qui respectent la nature et en appelle à quatre vieilles femmes pour transporter leurs morts dans une autre île. Une fois dans l'eau, ces vieilles dames se transforment en baleines et se retrouvent sous la protection de notre cachalot blanc.

Tout en apprenant quelques détails de la vie des cétacés, on a envie aussi de hurler « Cétacé, arrêtez de les chasser ! » tant le récit des harpons se plantant dans leur chair donne l'impression que c'est dans la nôtre qu'ils se plantent.

Il y a un océan d'émotions, dans ces pages, un gulf-stream qui vous emporte dans ses flots et vous dépose ailleurs, dans un monde inconnu mais peuplé de mammifères marins en voie de disparition.

Ballotté dans des courants marins violents, le lecteur est mis face à une dichotomie entre des gens de la mer qui ne prélève que le strict nécessaire pour vivre et de l'autre, des marins qui veulent exploiter toutes les baleines pour les transformer, notamment, en huile pour leurs lampes, afin de ne pas avoir peur du noir.

Une société de consommation qui était déjà en branle dans ce 19ème siècle et qui pensait que tout était infini dans les stocks naturels.

Une très belle histoire qui nous est contée par Mocha Dick, une baleine blanche, qui, d'après ce que j'ai appris, a servi d'inspiration à Herman Melville pour son Moby Dick. Mieux, Mocha Dick a vraiment existé et on lui a donné la parole.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Histoire d'une baleine blanche est mon premier pas dans l'univers de Luis Sepulveda. C'est un premier pas très engageant que de cheminer le long de la côte chilienne vers Puerto Montt. Vous pourrez y rencontrer des pêcheurs qui respectent la baleine morte. Ils l'entraîne en pleine mer,la vide et la laisse s'enfoncer en pleine mer.
Ces pêcheurs et leurs familles sont des lafkenche, des gens de la mer.
Un petit lafkenche est triste à cause de la baleine.
Il nous tend une coquille de loco, coquillage très apprécié.
Mettez la coquille contre votre oreille et la baleine vous parlera.
....Et la baleine à parlé. Elle a parlé de l'homme, des fonds marins, de son monde et de ce qu'elle a appris de l'homme, de ses raisons. Elle nous parle de ses congénères et des baleiniers. Elle nous parle de son paradis, l'île Mocha.
La baleine nous raconte des histoires au Sud du monde, mais elle raconte aussi notre monde.
Le tout est sublimé par les dessins en noir et blanc de Joëlle Jolivet.
Un conte, une réflexion au pays lafkenche entre baleines et vieilles femmes.
Un moment suspendu...

Lien : https://auxventsdesmots.word..
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Il était une fois une baleine blanche, une baleine couleur de lune. Les hommes l'appelaient Moby Dick mais qui connait vraiment son histoire? Heureusement Luis Sepulveda l'a priée de la lui narrer et avant lui aussi de partir au loin il a pris le temps de nous la confier. Accompagnés par les dessins de Joëlle Jolivet nous voilà partis non loin du détroit et de l'île de Mocha, le coquillage collé à notre oreille nous écoutons ce que la baleine couleur de lune a à nous dire ...
Un moment de lecture en apnée, où j'ai retrouvé la plume de Sepulveda.
A découvrir et à partager ..
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