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Critique de Brooklyn_by_the_sea


Un récit court, beau et triste, qui nous désespère d'être humains.
Antonio José Bolivar, vieil homme qui vit tranquillement dans sa cabane de la forêt amazonienne et occupe ses journées à lire et relire des romans d'amour, doit un jour partir à la recherche d'un jaguar qui attaque les hommes, après que l'un d'eux ait tué ses petits.
C'est forcément une histoire qui prend aux tripes, opposant le vieil homme qui a vécu dans une tribu indienne en s'adaptant à son environnement, et les gringos qui saccagent la faune et la flore pour de l'or, pour des clichés, ou simplement pour se sentir virils. Pour autant, les indigènes ne sont pas dépeints comme de "bons sauvages", et tous les Blancs ne sont pas des sales types. Et puis, il y a le sage et pittoresque Antonio José Bolivar, qui sait à peine lire, ignore à quoi ressemble Venise, mais qui connaît la Nature, la respecte et l'aime mieux que quiconque.
J'ai été très émue par ce roman, par l'amour et la colère qui s'en dégagent. Il m'a parfois fait penser aux "Racines du Ciel" de Romain Gary. Luis Sepulveda l'a dédié à son ami Chico Mendès, défenseur de l'Amazonie assassiné par un propriétaire terrien. Plus de 30 ans plus tard, on ne peut que continuer à enrager devant les ravages que continue de subir cette forêt et ceux qui la peuplent.
Une belle leçon de civilisation, et d'humanité aussi, qui fait encore plus regretter la disparition d'un tel auteur.
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