Un recueil de poèmes trouvé au hasard chez un bouquiniste et un auteur que je ne connaissais pas. Je me suis donc renseignée. Il est du Nord, de Seclin où il est actif dans le domaine culturel. Entre autres, il fait venir des chanteurs pour un festival. Un des poèmes est d'ailleurs écrit en mémoire de Michel Delpech ( les derniers vers sont émouvants).
Je suis bien embarrassée pour chroniquer ce livre...Ce n'est déjà pas évident d'évoquer son ressenti pour de la poésie mais ici, en plus, je suis perplexe. Car je n'ai pas trouvé de fil conducteur, d'unité à ce recueil. Des thèmes bien sûr reviennent, comme la nuit, le canal. Mais les poèmes sont si divers que l'on s'y perd. Certains jouent sur les mots, s'amusent. D'autres sont plutôt nostalgiques. Il y a également des textes très crus, érotiques. Et des poèmes à la François Villon où la mort grimace. Curieux mélange! Voici un exemple de cette hétérogénéité :
" La nuit pue. La charogne!
Les couteaux longs s'aiguisent au détour des ruelles"
" Les platanes nonchalants
Abritent négligemment
Les canards clapotants
En prenant tout leur temps
Tout au long du canal
de Seclin, matinal."
Ce qui fait que mon avis est très partagé. J'ai aimé une partie des poèmes, souvent pour leur créativité ou l'émotion qu'ils suscitaient mais suis restée complètement hermétique à quelques-uns. Voire même dégoûtée ! En plus des fautes m'ont agacée.
Cependant, je suis toujours curieuse de découvrir des nouveaux poètes , même si cette fois, ce ne fut pas un coup de coeur...
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C'est pour vous ce poème que je n'ai pas écrit.
L'entendez-vous gratter
Au mitan du papier
D'un blanc immaculé que je n'ai pas noirci? (...)
Recevez le baiser des rimes embrassées
Et je vous coucherai
Sur le papier froissé
Du lit de poésie des amants enlacés...