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Critique de Lisbei13


Dans sa jeunesse, Black Beauty a connu la douceur des prés de la campagne anglaise, la liberté et l'affection de ces maîtres. Devenu un beau cheval doux et d'une belle prestance, il fait la fierté de ses propriétaires et des palefreniers qui prennent grand soin de lui et de ses compagnons Ginger et Merrylegs. Mais la vie d'un cheval, au XIXème siècle, est rarement un long fleuve tranquille, et Black Beauty va l'apprendre au gré de ses rencontres avec d'autres chevaux, qui n'ont pas toujours eu sa chance, puis de lui-même, en changeant plusieurs fois de maîtres.

Unique roman de son auteur, Anna Sewell, ce livre a été écrit pour dénoncer les conditions de vie des chevaux à l'époque, les mauvais traitements, les modes stupides qui infligeaient parfois de véritables tortures aux chevaux, l'indifférence ... on peut dire que ce fut un succès car le livre a connu une immense popularité au point de le hisser au rang de classique.

Pour ma part, il m'a irrésistiblement fait penser aux Mémoires d'un âne de la Comtesse de Ségur, que j'ai lu plusieurs fois dans mon enfance (oui, nous avions la collection complète des oeuvres de Sophie Rostopchine à la maison, et je les ai tous lus au moins une fois, à l'exception des Deux Nigauds, il me semble), avec toutefois une différence notable : la morale. Parce que dans Les Mémoires d'un âne, il me semble bien qu'on met en avant qu'une bonne partie des malheurs connus par Cadichon sont une juste punition de son mauvais caractère ou de ses mauvaises actions ... alors qu'ici, point de tout cela. Black Beauty est un animal gentil et courageux, et on explique à de nombreuses reprises que le fouet et les coups sont inutiles pour inciter un cheval à faire correctement son travail, s'il a été bien élevé et qu'il est bien traité par ses maîtres, il met déjà tout son coeur à l'ouvrage. Bon, par contre, la morale chrétienne est bien présente dans le récit, mais plutôt pour souligner que les hommes bons traitent leurs animaux convenablement et avec affection, et qu'en retour ils en obtiennent le meilleur. Par d'autres côtés, j'ai même trouvé ce livre étonnant de modernité, dans la troisième partie, quand Black Beauty appartient à un conducteur de fiacre, et où nous avons toute une réflexion sur le salariat et le patronat, et sur le travail du dimanche, notamment. Toujours d'actualité, non ?

Bref, pour moi qui ai dévoré la série Poly et celle de l'Etalon noir dans ma jeunesse, c'est un très bon livre de littérature jeunesse, qui porte l'empreinte de son époque, bien sûr, mais qui sera toujours apprécié par les jeunes amateurs de chevaux.
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