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Critique de Verteflamme


Quelle joie de relire ce premier tome aujourd'hui en bibli (je l'avais lu à l'âge d'Aspirine et ai désormais l'âge de Josacine). Les vampires sont comme des personnages imaginaires : ils sont figés et immortels. Sfar est fasciné par ces derniers (de Sfar je n'ai lu que le Chat du Rabbin, mais je sais qu'il a écrit et dessiné à leur sujet).
Cet album est drôle, bien dessiné (un dessin du mouvement, et je salue le travail de la coloriste) et bien écrit. Les trouvailles sont bien trouvées (un équilibre d'équilibriste, dit un personnage) : le chat-moineau d'Aspirine, les dessins de l'intérieur de son coeur, les prénoms (Aspirine, Josacine, Yidgor) ... Toutes les allusions, les piques et les détails apportent quelque chose à ce disparate ensemble, certes décousu, mais cela ne m'a pas gênée.
Maintenant que j'ai parlé du style, place à la réflexion : cet album se veut l'histoire de notre génération. le personnage du prof du philo m'a beaucoup plu, et lors de la scène où Aspirine, immortelle donc, joue à se suicider, je note que celui de la star parisienne est aussi insupportable que celui de la racaille . Il s'agit, exprimé d'une façon bateau, d'une réflexion sur la mortalité et la quête de sens. L'immortalité d'Aspirine rencontre la mortalité de Yidgor qui, lui, souhaite plus que tout de la magie dans le monde.
La rage d'Aspirine se dirige contre le monde entier et contre elle-même. Yidgor, son serviteur, l'aidera à guérir et à "donner un sens à sa vie". Cette relation inégale est l'un des intérêts du livre, et si Yidgor vénère notre héroïne, on sent aussi qu'Aspirine, qui se sent responsable de son serviteur, s'est prise d'affection pour lui. Elle a lu ses romans fondés sur le jeu de rôle et le trouve mignon.
Comme je le disais, l'histoire est décousue et est finalement l'aspect que j'ai le moins retenu du livre en six ou sept ans (période entre ma première lecture et ma lecture d'aujourd'hui). Ce que j'ai retenu (style, réflexion, relation Aspirine/Yidgor)m'a retenue et conduite à relire cette bande dessinée. Elle me plaît plus encore qu'avant.
Un dernier point : je ne crois pas toujours en l'identification. Certes, les personnages traversent des crises et des quêtes de sens, mais ce qui m'a plu en eux, c'est leur aspect atypique (c'est le moins qu'on puisse dire). C'est leur altérité. Un jour, je lirai et critiquerai les deux tomes suivants.
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