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Critique de Bequelune


Joann Sfar propose son interprétation des célèbres histoires médievales du Roman de Renart avec une histoire qui est agréable sans être incroyable. L'auteur prolixe français ne se renouvèle pas beaucoup et sort un album dans la droite ligne de ce qui a fait son succès... au risque de lasser.

Le Roman de Renart, c'est à la fois un nom très connu du grand public et des histoires qui ne le sont pas beaucoup dans le détail. Près de 30 auteurs, le plus souvent anonymes, auraient écrit ces textes aux 12 et 13es siècles en vieux-français. Ils étaient contés par des jongleurs à une population encore largement analphabète.

L'histoire de Sfar commence d'ailleurs ainsi. Un conteur face à une foule. Mais celle ci lui demande une histoire qu'ils n'ont jamais entendu. le conteur, alors, invente ; et son récit le fait sortir du champs classique du Roman de Renart pour rentrer rapidement dans l'univers de Sfar. Ainsi, dans les textes médievaux, Dieu et le Diable sont assez largement absents ; dans la bédé, le Diable et la Mort sont des personnages principaux. On retrouve pourtant des classiques, ainsi des personnages de Renart le goupil et d'Isengrin le loup.

Dans l'ensemble, ça ressemble beaucoup à du Sfar. L'histoire est décousu, le style de dessin très caractéristique, et la bédé mèle des aventures pleines d'actions où les personnages dialoguent et échangent de la philosophie de comptoir. On retrouve le goût du dessinateur pour les jolies filles avec une Marie de France tout en sensualité.

Tout cela est donc bien sympathique et en même temps... j'ai l'impression d'avoir déjà lu cette bédé 10 fois. Sfar est un auteur prolixe mais qui, malheureusement, se laisse aller à beaucoup de facilité. Il ne se renouvèle pas et j'avoue être un peu lassé de son style.

Une bédé sympathique mais qui pour moi peine à justifier ses 16 euros (c'est très vite lue, et a priori vite oubliée).
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