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Critique de soeurcierelitteraire
Connaissez-vous Assata Shakur ? Militante antiraciste au sein du Black Panther Party et de la Black Liberation Army, sa renommée n'a pas dépassé les frontières et elle est relativement peu connue en francophonie, contrairement à Angela Davis par exemple.
Son autobiographie palpitante contient le récit complet de son incarcération après qu'elle se soit retrouvée au milieu d'une fusillade et accusée à tort du meurtre d'un policier, fusillade qui lui a en outre valu plusieurs balles dans le dos et une paralysie du bras.
Tout en gardant son sens de l'humour et de la répartie et en insérant des tranches poétiques percutantes, Assata Shakur n'omet aucun détail des traitements injustes dont elle a été victime, de la torture en prison (même enceinte) aux multiples fausses inculpations à son encontre. Elle revient parallèlement à ce récit sur sa vie, sur son cheminement politique. C'est de l'intérieur qu'on expérimente le racisme structurel, notamment la ségrégation aux états-unis, dont il reste des traces aujourd'hui. Elle fait en outre un usage créatif de la ponctuation, orthographiant systèmatiquement « Noir » avec une majuscule, « blanc » avec une minuscule, tout ce qui fait référence aux états-unis sans majuscule et Amérique « amérike », en référence au KKK.
Magnifiquement préfacée par le collectif Cases Rebelles, l'autobiographie d'Assata Shakur est un must-read pour quiconque s'intéresse au racisme systémique et aux violences policières. Mises en lumière lors des contrôles policiers abusifs du premier confinement sanitaire, il est indispensable de remonter aux sources et d'aller voir du côté des états-unis et des militant•e•s afro-américain•e•s pour en comprendre tous les enjeux. Assata Shakur est une figure puissante de la lutte pour les droits des personnes Noires et elle mérite davantage de reconnaissance par ici. Aujourd'hui l'une des « terroristes » les plus recherchées au monde, elle est exilée à Cuba.
Son autobiographie palpitante contient le récit complet de son incarcération après qu'elle se soit retrouvée au milieu d'une fusillade et accusée à tort du meurtre d'un policier, fusillade qui lui a en outre valu plusieurs balles dans le dos et une paralysie du bras.
Tout en gardant son sens de l'humour et de la répartie et en insérant des tranches poétiques percutantes, Assata Shakur n'omet aucun détail des traitements injustes dont elle a été victime, de la torture en prison (même enceinte) aux multiples fausses inculpations à son encontre. Elle revient parallèlement à ce récit sur sa vie, sur son cheminement politique. C'est de l'intérieur qu'on expérimente le racisme structurel, notamment la ségrégation aux états-unis, dont il reste des traces aujourd'hui. Elle fait en outre un usage créatif de la ponctuation, orthographiant systèmatiquement « Noir » avec une majuscule, « blanc » avec une minuscule, tout ce qui fait référence aux états-unis sans majuscule et Amérique « amérike », en référence au KKK.
Magnifiquement préfacée par le collectif Cases Rebelles, l'autobiographie d'Assata Shakur est un must-read pour quiconque s'intéresse au racisme systémique et aux violences policières. Mises en lumière lors des contrôles policiers abusifs du premier confinement sanitaire, il est indispensable de remonter aux sources et d'aller voir du côté des états-unis et des militant•e•s afro-américain•e•s pour en comprendre tous les enjeux. Assata Shakur est une figure puissante de la lutte pour les droits des personnes Noires et elle mérite davantage de reconnaissance par ici. Aujourd'hui l'une des « terroristes » les plus recherchées au monde, elle est exilée à Cuba.
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