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Critique de jsgandalf


Suite à un pari perdu, à un rêve et certainement une bonne dose d'opium,Mary Shelley à donné le jours à un monstre de la littérature anglaise du 19ème siècle et du cinéma du 20ème : Frankenstein. Entre les deux siècles, il y à tout de même une différence de taille, pour Mary Shelley c'est le docteur qui s'appelle Frankenstein et pour nous pauvre télévore (enfin plus pour moi) c'est hideuse créature qui porte ce nom. Quoiqu'il en soit la créature va rester dans nos imaginaires, a tel point de devenir un mythe moderne. Comme le sous titre de Prométhée moderne était visionnaire !
Venons en à l'histoire. le docteur Frankenstein marqué par la mort de sa mère a décidé de trouver le secret de la vie. Effrayé par son oeuvre, il fuit, mais la créature va survivre et se rebellé contre son créateur qui l'a abandonné lâchement.
Quand elle imagine et donne corps à ce roman Mary Shelley vit dans un 19ème siècle débutant, plein d'espoirs. La science et la technique révolutionnent la société, la dureté de la vie et rien ne semple plus impossible. C'est dans cette période de changement que naît cette histoire aux thèmes si multiple.
Il y a bien sûr le mythe de Prométhée, Frankenstein va se brûler au soleil de la connaissance et tout y perdre comme le premier. Mais sous ce mythe se cache une réflexion beaucoup plus profonde. Une réflexion sur l'abandon encore très pratiqué dans les basses classes, sur la difficulté de se construire dans un environnement inapproprié sans les repères que sont la famille. Cet abandon est aussi plus théologique, en abordant le sentiment d'absence de Dieu face aux malheureux de ses créature, car Frankenstein est bien devenu un dieu en insufflant l'étincelle de la vie, en créant un nouveau type d'homme qui malgré sa laideur est intelligent, n'apprend il pas à lire et écrire tout seul et mieux adapté au monde par sa force et son insensibilité au climat. Frankenstein horrifié abandonne sa créature, la laisse tout seul, souffrir de faim, de chaleur, d'amour. Comment ne pas se rebeller contre son créateur dans de telles circonstances ! Mary Shelley justifie par-là l'abandon de la religion.
Elle pose aussi la question du mal. La créature devient violente pas par plaisir, elle n'aime pas cela. Elle est même végétarienne. C'est tout dire. La violence est engendrée par l'absence de reconnaissance de son père qui lui refuse même une femme qui pourrait le combler, l'absence d'amour des autres humain qui le rejette pour son physique.
C'est plus qu'un roman, c'est une véritable interrogation sur le monde, le mal et le bien et Dieu.

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