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Critique de deidamie


« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'une classiqueté fondatrice avec Frankenstein ou le Prométhée moderne, de Mary Shelley.

-Tu utilises des mots qui n'existent pas, ça ne te fait rien ?

-Rien du tout.

Or donc Frankenstein, jeune homme plein de talent, heureux fils dans une famille unie et heureuse, s'intéresse à l'ésotérisme, puis aux sciences. Sa passion l'emporte tout entier et il se trouve bientôt en mesure de fabriquer un… un humain, a priori, constitué de cadavres. Hélas, le créateur se trouve dépassé par l'horreur de sa prouesse.

-Aaaaarhg, mais quel début casse-pieds. Que c'était long ! Mais looong ! ce que je m'en fiche, du passé et des voyages du narrateur qui commence l'histoire et qui n'est même pas le héros ! Et le héros, tiens, parlons-en. Ce qu'il m'a gonflée, lui aussi !

-Ah bon ? Moi j'ai bien aimé Frankenstein, sa déprime romantique m'a amusée.

-Romantique ?! Frankenstein ?

-Mais oui ! dès qu'il éprouve une émotion, un paysage lui répond. Il promène sa tristesse et ses inquiétudes lors d'orages, de nuits brumeuses, sous des pluies battantes, dans la barque qu'il prend seul sur un lac, en contemplant les reliefs sublimes des montagnes… Tout l'aspect « quand je regarde l'horizon, je pense à la vie », j'adore. So début dix-neuvième, darling ! Plus sérieusement, je trouve les tourments intérieurs du savant orgueilleux plutôt réussis.

-Moi je l'aime pas. En plus, ce qu'il fait, c'est Dégueulasse.

-Pas faux, mais je ne pense pas que Mary Shelley essaie de le rendre sympathique.

-Et puis je ne supporte pas Rousseau, et le texte baigne dans ses niaiseries ! Toute cette morale, tout ce baratin « gna gna gna on gnest nyaturellement bon à la gnaissance », ben tiens ! ça me fait doucement rigoler.

-Cependant, il reste une idée intéressante, à savoir que l'amour et l'acceptation d'autrui peuvent nous rendre meilleur, et ça, c'est bô.

-Ca serait vraiment bô si ça tenait la route, Déidamie ! Comment se fait-il dans ce cas que Frankenstein devienne un tel monstre d'égoïsme alors qu'il a reçu tout l'amour qu'il voulait ?

-Oui, euuuh… bon… nan, mais je parle pour les créatures constituées de toutes pièces… pour les humains naturels, c'est plus compliqué…

-Waaah. Et c'est moi qui suis censée être de mauvaise foi. Quoi qu'il en soit, tu peux pas dire que cette histoire tienne la route ! Tout le monde s'exprime de la même façon, surtout la créature ! Je trouve le vocabulaire pédant ! Quel snobisme insupportable ! Et le roman ne reste même pas cohérent avec lui-même : le dénouement avec la gentille famille dans la forêt n'a aucun sens ! Ca m'énerve !

Bref ! Ce texte n'a pas d'autre intérêt que celui de vous enseigner l'histoire littéraire de la SF !

-Tu exagères. Moi j'aime bien le côté démodé…

-Parce que t'as mauvais goût. »
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