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Critique de francoiscolin


Contrairement à ce que la trogne mémorable de Boris Karloff a taché de nous faire croire Frankenstein n'est pas un roman d'horreur mais un conte métaphysique empreint de mélancolie et de morbidité propre au genre gothique.

Le fringuant Victor Frankenstein, fils de bonne famille, s'isole après ses études à Igolstadt, pour se faire démiurge et se livrant à un acte impie en donnant vie à une créature assemblée de différents morceaux fonctionnels d'être humain.

Celui qui aurait pu n'être que son âme damnée, n'aspire qu'à monde beau et harmonieux et gagnera en autonomie intellectuelle et en liberté de conscience. Cet être qui aurait pu nourrir que de la dévotion envers son créateur, recherche sans succès l'amitié et l'amour et traine tristement son infortune dans des contrées reculées et froides, loin des hommes.

Sa solitude et sa misère se transformera en haine envers celui qui lui a insufflé la vie, cette vie qu'il juge sans intérêt à cause précisément de sa monstruosité et de son isolement qui lui ont été infligés. le monstre s'évertuera cruellement et méthodiquement à faire le vide autour de Victor afin de le rendre aussi seul et misérable que lui. le créateur vouera à sa créature la même haine qu'elle avait pour lui et cette altérité lui renvoie ses propres défauts, sa propre laideur d'âme.

Le récit épistolaire se suit par des documents, correspondances et manuscrits qui s'imbriquent entre eux et c'est aussi cette construction remarquable qui fait la part belle à l'introspection et aux monologues qui rend le récit singulier
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