AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


BazaR
23 septembre 2020
C'est tout moi, ça. J'achète les livres de la collection UHL du Bélial' et je les laisse prendre la poussière sans les lire. C'est pas bien.

Bon, j'attaque le rattrapage avec Les attracteurs de Rose street. Mon premier Lucius Shepard (là aussi j'ai du retard). Un court roman du temps de la reine Victoria qui fleure bon le brouillard de particules londonien, les calèches et la curiosité des hommes bien nés pour le monde qui les entoure.
C'est fou comme j'ai eu l'impression de lire un roman fantastique britannique de la fin du 19eme siècle. Vous êtes sûrs que Shepard est américain ? Un coup de chapeau également au traducteur Jean-Daniel Brèque qui retranscrit parfaitement l'atmosphère des romans de cette époque. Tout y est : le narrateur Samuel Prothero, aliéniste ambitieux mais pas snob qui accepte de prêter ses talents au riche mais taciturne Jeffrey Richmond. M. Richmond dont la maisonnée renferme de lourds secrets qui n'ont pas été sans me rappeler ceux de M. Rochester dans Jane Eyre. Mais des secrets dont émanent un parfum de fantastique qui va prendre de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure de l'avancée du récit.
L'auteur passe allègrement d'une ambiance Londres des bas-fonds à la Dickens à du quasi vaudeville . En revanche le tampon steampunk me semble abusé ; les machines de Richmond sont seules à le justifier, mais pas plus que la machine à explorer de temps de H.G. Wells.

Le récit se déploie lentement, faisant avancer l'intrigue principale à la même vitesse que les relations entre les personnages, ladite intrigue se devant d'accélérer sur la fin pour ne pas se prendre dans la face la 4eme de couverture de ce court format. Des questions resteront sans réponses sur ce dont Samuel, Jane et Jeffrey ont vraiment été témoins. Un aspect nécessaire de ce genre d'histoire selon moi.
Je lis peu ce genre de récit, mais une fois de temps en temps c'est bienvenu. Ici le timing était parfait. J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          485



Ont apprécié cette critique (48)voir plus




{* *}