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EAN : SIE202792_329
RIZZOLI @ INTERNATIONAL PUBLIC (01/01/1990)
3.5/5   2 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre regroupe des photographies en noir et blanc de l'artiste Cindy Sherman prises à la fin des années 70. Elle s'y met en scène, métamorphosée à l'aide de déguisements et de postiches, afin d'incarner les mutliples facettes de la femme américaine véhiculée par le cinéma. L'ensemble de son oeuvre est une interrogation critique sur la question de l'identité et des masques. Chaque photographie est dotée d'une force d'évocation peu commune et pourrait donner matière à un court-métrage ou une nouvelle. Cette femme en lunettes noires et imperméable marchant dans la rue un journal à la main serait-elle une femme infidèle photographiée au téléobjectif par un détective privé engagé par son mari jaloux ? Et cette autre femme en chemise de nuit recroquevillée dans un coin de mur est-t-elle traquée par un inconnu ou en train d'avoir une hallucination ? Quant à la jeune femme blonde prenant un livre dan une immense bibliothèque, on peut se demander pourquoi elle tourne la tête de l'autre côté ? Qu'est-ce qui attire son attention au point de la détourner de la lecture ? A moins qu'elle ne soit elle même en planque dans une bibliothèque ou une librairie en train d'épier quelqu'un ? Qui sait. Une photographe majeure à découvrir et un excellent livre (en anglais, précisons le quand même).
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Vidéo de Cindy Sherman
Depuis son invention, le cinéma est mordu d'éternité. N'est-ce pas l'essence même du septième art que de faire renaître sans cesse les disparus ? C'est donc à une magnifique danse macabre que la Cinémathèque nous invite, un pas de deux avec ce satané vampire. La scénographie, particulièrement soignée, plonge le visiteur d'abord aux origines gothiques du mythe de Dracula ? tentures sombres et chandeliers aux murs ?, puis déroule un parcours thématique qui se joue de la chronologie et embrasse tous les oripeaux métaphoriques du vampire (poésie, politique, érotique, pop). de l'artiste embaumeuse Cindy Sherman au New York nocturne et camé des années 1980 (Basquiat, Ferrara...), les passerelles entre les arts sont multiples et d'une rare intelligence. Constamment ludique, téléscopant le profane et le sacré, la culture haute et basse, l'érudition et la candeur, cette exposition est une splendeur.
Pour nous guider dans les méandres de cette exposition, nous avons demandé au cinéaste Bertrand Mandico de remonter son col et d'aiguiser ses canines. le réalisateur des Garçons sauvages (2018), qui prépare un film de vampires pour bientôt, est obsédé depuis son enfance par les succubes et il connaît comme sa poche l'univers addictif et érotique de Dracula et autres contes de la nuit.
ENTRETIEN Jérémie Couston
RÉALISATION Pierrick Allain
Télérama.fr - Octobre 2019
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