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Critique de Sokleine


Avec ce cinquième volet intitulé Maimai nous voici arrivés au terme de la pentalogie A l'ombre du chardon. Vingt années se sont écoulées, les principaux personnages croisés tout au long de cette histoire ont vieilli et les enfants sont devenus adultes. La vie s'écoule paisiblement, mais hélas un matin, Mitsuko, qui tenait toujours avec passion sa librairie de livres d'occasion, est retrouvée morte dans son lit, victime d'une crise cardiaque. Quel choc pour ses clients mais surtout pour sa vieille mère et son fils Tarô Tous les deux prennent en charge les obsèques et décident de vivre ensemble dans la maison de Mitsuko, le local de sa librairie sera transformé en galerie et atelier de peinture pour Tarô.

Le décès brutal de Mitsuko et les hommages qui lui sont rendus par de nombreux clients fidèles font réapparaître Hanako, une petite amie d'enfance, fille de diplomate, perdue de vue depuis tellement longtemps. Les jeunes gens se retrouvent avec plaisir ; le charme opère à nouveau et se transforme en sentiments amoureux, si bien qu'ils décident de s'unir pour la vie et de se marier rapidement. Comme on le sait, le Japon est régi par des codes rigides et des traditions ancestrales ; le mariage est sacré. Il doit être accepté par les parents des promis. Pourquoi la maman d'Hanako, si douce et amicale autrefois, s'y oppose-t-elle catégoriquement ? Quel secret a-t-elle caché à sa famille ? Un mystère entoure la naissance de Tarô, nous la savons. Il a été dévoilé au lecteur dans le tome 2 de L'ombre du charbon mais Tarô n'en est pas conscient même s'il a des doutes et se pose des questions avec inquiétude.

Aki Shimazaki aime raconter des histoires passionnantes en donnant alternativement la parole à chacun de ses personnages. Les pans de vie s'enchaînent, les ressentis et les points de vue s'entremêlent comme des morceaux de puzzle pour enfin aller au dénouement final. Sur fond de culture japonaise, avec douceur et simplicité, tout en retenue mais avec une certaine sensualité, elle parvient à accrocher le lecteur tout en traitant des thèmes multiples : le couple, la filiation, les secrets de famille, l'amour et le désir également les tabous et les conventions sociales, autant de fardeaux qui pèsent sur le quotidien et de façon imagée sur la coquille du petit escargot* de la couverture. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cette pentalogie et ce volet final même si, à nouveau, la fin reste ouverte. Il faut maintenant tourner la dernière page et quitter avec un peu de tristesse tous ces personnages, en particulier Tarô et Hanako pour lesquels s'ouvre un avenir plein d'espérance. Mais pourront-ils en profiter ?

*maïmaï = escargot en japonais
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