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Critique de Kaya


Kaya
21 novembre 2013
Un livre exceptionnel à plus d'un niveau. Dérangeant, certes, mais absorbant.
Loin d'être un témoignage sur le mal être adolescent comme je le soupçonnais, j'ai découvert avec "Il faut qu'on parle de Kévin" un portrait décomposé d'une maternité. Je ne dis pas "de la maternité", car c'est une expérience bien étrange qu'a vécue Eva Khatchadourian en portant, donnant le jour et élevant son fils Kévin. Je n'avais jamais entendu aucune mère, réelle ou fictive, décrire le fait d'être mère de cette façon.
En fait, si, je mens. Une amie a moi s'est entendue dire de sa mère alcoolique il y a peu "Je ne t'ai jamais aimé. J'ai essayé je te le jure, mais je n'y suis jamais arrivée". Et honnêtement, cela m'horrifie à plusieurs niveaux.
Je ne comprends pas que l'on puisse ne pas ressentir d'amour pour un petit être que l'on a protégé depuis toujours. Moi même pour mes neveux je ressens un attachement quasi maternel.
Mais je suis aussi profondément triste pour cette femme qui a dû chercher en elle cet "instinct maternel" que revendiquent toutes les mères. Il n'existe pas "une maternité" il en existe apparemment une multitude...

Dans ce livre, on ne s'ennuie jamais. Lorsqu'on pense en avoir fait le tour, le personnage de Célia fait son apparition. Et quand de nouveau on pense que ce livre n'a plus rien pour nous surprendre, voilà que les dernières pages nous envoient un poing dans la figure. J'ai adoré lire ce livre du début à la fin et je le conseille à tous et toutes, pour son histoire aboutie autant du point de vue du fond que de la forme, pour sa critique acide de la société américaine et pour toutes les émotions qu'il procure.
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