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Critique de sabine59


Il y a longtemps que je lis, avec toujours beaucoup d'émotion, les poèmes de Sabine Sicaud, jeune poète prodige morte à 15 ans, en endurant une année de souffrances terribles, à cause d'une gangrène des os, suite à une blessure. Ce recueil rassemble l'essentiel de ses textes. Elle a commencé à écrire dès l'âge de six ans et ses" Poèmes d'enfant" publiés en 1926 sont préfacés par Anna de Noailles elle-même.

Elle était donc promise à un beau destin en poésie. Cruelle maladie qui anéantira ce rêve. Je suis admirative devant la créativité, la maturité aussi de ses textes. La nostalgie qui transparait souvent, comme si elle pressentait sa disparition précoce :

" As-tu jamais , au petit jour, songé qu'on pourrait
ne plus se revoir et imaginé?...
Serre-moi plus fort.
Nos deux ombres séparées, que deviendraient-elles?"

La partie consacrée aux " Chemins", les poèmes dédiés au mystérieux Vassili, et les très touchants textes évoquant sa maladie sont mes préférés. Son attachement à la propriété familiale, à la nature, au végétal imprègnent son oeuvre. Voici un poéme que je trouve profond et envoûtant :

" N'oublie pas la chanson du soleil, Vassili.
Elle est dans les chemins craquelés de l'été,
dans la paille des meules,
dans le bois sec de ton armoire
si tu sais bien l'écouter...
Elle est aussi dans le cri du criquet.
Vassili, Vassili, parce que tu as froid ce soir,
Ne nie pas le soleil"

Une si courte vie foudroyée. Nous ne t'oublions pas, Sabine.
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