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Critique de Bartzella


Je ne connais pas beaucoup d'auteures islandaises et pour changer un peu, j'avais envie de me diriger vers ce coin du Nord. Il m'a fallu bien peu de temps pour plonger dans l'intrigue sombre et saisissante qu'est ADN.

Sans perdre de temps, les premières pages débutent en 1987, où le sort de trois enfants d'une même famille est tranché par les services sociaux. le pourquoi reste nébuleux.
On saute ensuite vingt-huit ans plus tard, soit en 2015. Une première femme, Elísa, mariée et mère de famille, est assassinée froidement, d'une façon des plus morbides. Sa fillette, Margrét, se trouvait sur les lieux du crime au moment du drame. Si elle n'a pas tout vu, elle a tout entendu. Psychologues (Freyja, Silja) et services de la police (Huldar, Ríkharður, Erla) tenteront, par des moyens les plus doux possibles, d'interroger Margrét en ayant recours à ses souvenirs et à ses descriptions afin de trouver le meurtrier. Celui-ci, ignorant sans doute que la petite se cachait dans la même pièce, pourrait s'en prendre à elle aussi donc la police devra placer Margrét en sûreté tandis que l'enquête avance...et piétine.

Une deuxième femme, Ástrós, retraitée, est ensuite tuée à son tour, dans le même modus operandi. Sans rapport apparent avec la première victime, les chapitres nous font douter de tout. Dans un méandre de personnages divers (Sigvaldi, Karl, Börkur, Halli, Arnar, Baldur et plus encore), on s'enfonce dans les embrouilles. Cela semble être une histoire de vengeance mais on ne comprend les motivations qu'à la toute fin. Avec les enquêteurs, on chemine pas à pas, à tenter de démêler les ficelles.

C'est un polar qu'on a du mal à lâcher tellement il nous embarque. le ton est donné, on est dans le noir. le style est bon, rien n'est inutile à part qu'on s'éparpille en tous sens. Un peu plus loin qu'à la moitié du livre, mon instinct m'a conduite vers le/la bon suspect/e. Là où j'ai été déçue, c'est dans le mobile. J'ai trouvé les crimes plutôt intenses par rapport au pourquoi, me disant "tout cela juste pour ça ?", il me semble que c'est trop.

En gros, presque tout m'a plu: je n'y a pas trouvé de longueurs, j'ai été scotchée du début à la fin, l'intrigue est vraiment captivante, je me suis attachée aux personnages imparfaits - donc crédibles, je l'ai trouvé noir à souhait...mon seul regret réside au mobile, plutôt tiré par les cheveux, en décalage avec le reste de l'histoire. Si cela n'avait été de ça, j'aurais probablement coté ce polar 4.5.

Autrement, j'ai été ravie de découvrir Yrsa Sigurdardóttir et c'est avec plaisir que j'y retrouverai ses personnages dans les tomes suivants. Une plume à connaître !

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