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Critique de Tancrede50



Nous somme en Islande, en 2011. Lilja Sigurdardottir nous a concocté une intrigue qui nous tient sur des charbons ardents pendant tout le récit. Ses deux héroïnes, Sonja et Agla ont en effet des activités à risque et à tout moment ça peut finir mal pour elles. Sonja passe de la drogue, avec la complicité de Bragi le douanier et Agla fait des manipulations financières pas tout à fait légales. Mais l'auteure a su ajouter à ce suspense permanent, des moments plus tendres comme les scènes de Sonja avec son fils Tomas ou de Bragi avec sa femme malade. Et aussi beaucoup de moments jubilatoires comme par exemple les scènes où Bragi le douanier désigne un passager à contrôler parmi beaucoup d'autres et que ses collègues constatent, après fouille de ses bagages, qu'ils sont effectivement tombés sur une mule. Tout au long de la lecture, on va donc passer par différents sentiments, même si on ne comprend pas toujours les manipulations financières d'Agla.


Ce qui m'a intéressé également, c'est que l'auteure situe son récit par rapport à des événements qui ont marqué l'Islande en ce début de XXIème siècle. La crise financière en octobre 2008, d'une part et une éruption de volcan, en l'occurence le Grímsvötn en mai 2011, d'autre part. Bien sûr ces deux événements constituent un grain de sable - et de taille - dans les plans bien huilés de Sonja et d'Agla, ce qui enrichit l'intrigue. Cet ancrage du roman dans ces événements bien réels implante définitivement le récit en Islande et augmente l'intérêt qu'on porte à sa lecture.


Et puis, il y a aussi cette histoire d'amour entre Agla et Sonja. Est ce un amour impossible? Compte tenu des activités des deux femmes qui ne sont pas libres de faire ce qu'elles veulent, de Sonja en particulier qui se débat dans les mailles d'un filet, on doute qu'elles puissent jamais vivre la vie que toutes les deux souhaitent. Quel sera le prix à payer pour sortir de cette situation? La fin est inattendue comme il se doit dans un bon polar, montrant au passage le côté sombre des hommes de pouvoir. Une critique toutefois, si les chapitres courts donnent du rythme à l'action, ils déshumanisent la narration et interdisent toute poésie, délivrant un récit un peu froid. Dommage. Très bon polar nordique au demeurant.
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