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Critique de umezzu


Úrsúla, citoyenne islandaise, est revenue marquée de missions humanitaires qui l'ont amené à côtoyer Ebola en Afrique et les actions terroristes en Syrie. Après un temps de battement, la voilà choisie par le premier ministre islandais pour occuper un poste stratégique, octroyé à une non-politique : ministre de l'Intérieur. La mère de famille se jette à corps perdu dans cette fonction, mais ne tarde pas à être confrontée aux problèmes que cause l'exposition médiatique. Un SDF se jette sur elle en proférant des propos incompréhensibles; elle découvre que l'administration ministérielle ne suit pas avec empressement ses consignes, notamment sur un dossier de viol qui aurait été commis par un policier; elle s'aperçoit qu'elle est chargée d'enterrer un projet routier promis par le premier ministre et attendu par les citoyens. Évidemment, elle ne tarde pas à être harcelée sur les réseaux sociaux. Dans ce maelström qu'est devenu sa vie personnelle, elle se rapproche d'un beau journaliste et passe à l'acte avec lui. Pendant ce temps, la femme de ménage du ministère, jeunette à la dérive, accepte de donner le contenu des poubelles de la ministre à un journaliste contre rémunération. Elle fricote aussi avec une présentatrice télé, un peu enrobée, qui lui demande des conseils pour ses relations lesbiennes.

Le début du livre montre une super-woman menant sa vie avec détermination dans un monde politique qu'elle veut bousculer. La série télé danoise Borgen n'est pas loin. Lilja Sigurdardottir multiplie les personnages annexes, tous conformes aux idées du moment. Et c'est là que lecteur décroche un peu. Une part de metoo, un peu de relations homosexuelles, un viol pas traité sérieusement par la police, des media qui pourrissent tout… L'autrice va même jusqu'à incorporer le Comité des noms, un organe islandais qui limite le choix des prénoms acceptables pour l'État civil islandais… Tout y passe. Cet excès de sous thèmes fini par être un peu lassant.

Les chapitres sont très courts, mais ne génèrent pas un grand suspense. Seules les toutes dernières pages vont venir dénouer les situations exposées et apporter une conclusion satisfaisante à cet ensemble disparate.

Pour ceux qui espèreraient voyager en Islande avec ce roman, n'y comptez pas trop, vous aurez juste droit à quelques rues de Reykjavík, à la très belle salle de concert du Harpa et c'est à peu prés tout.
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