AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Patrijob


Le Potala, ancienne demeure du dalaï-lama au Tibet, est tombé aux mains des gardes rouges de la révolution culturelle chinoise.
Ces jeunes étudiants de l'école des beaux-arts, complètement fanatisés, ont emprisonné un vieux peintre de tankas qui, sous la férule bienveillante de son maître Snyung Gnas, fut longtemps au service de grand chef spirituel.
Bstan Pa, torturé, malmené, assiste impuissant à la profanation des oeuvres d'art bouddhiques et se remémore une vie dédiée à la peinture sacrée.

Le récit est construit de façon à ce que le contraste entre l'harmonie de la tradition séculaire raffinée et la brutalité dévastatrice révolutionnaire soit criant et nous choque.
Essentiellement narratif, il renvoit à d'innombrables notes en fin de volume.
112 notes pour 170 pages...c'est beaucoup.
Pour qui a patience et passion, c'est autant d'enrichissement et de connaissances accumulées, pour les autres, cela peut paraître laborieux et scolaire.
Dai Sijie connaît son sujet à la perfection et on le sent touché par l'anéantissement de ce qui reste l'expression d'une philosophie ancestrale.

Tout en reconnaissant à ce roman une valeur historique incontestée en terme de recherches et de références, j'avoue avoir été trahie par ma concentration et m'être quelque peu dispersée.
Je me demande dans quelle mesure un tel livre ne devrait pas se lire par bribes, par paragraphes, en parrallèle avec une autre lecture, afin de ne pas tomber dans le piège de l'impatience.
Il ne s'en goûterait que mieux...
Commenter  J’apprécie          433



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}