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Critique de BazaR


Encore un très bon choix de nouvelle de la part des éditions le Passager Clandestin. Une courte histoire percutante que nous offre Robert Silverberg.

Dès la première phrase explose le cynisme cinglant de ces gens qui s'offrent un petit tour dans le temps pour voir la fin du monde et briller dans les diners en racontant leur expérience. Il faut les lire, ces hommes et ces femmes aisés qu'on imagine à cheveux longs, pattes d'eph, jupes longues et sous-pull (écrit en 1972), se réunir dans leurs belles baraques avec piscine, se saouler, partager des joints, pratiquer l'amour libre et échanger leurs impressions de voyage. « Brrr, effrayant, c'est quelque chose ».
A côté de ça leur propre monde craque de partout sous l'effet des radiations nucléaires, des manipulations biologiques, du dérèglement climatique et des émeutes. Mais ils ne font pas le lien. Ça ne les touche pas. Ils continuent à vivre leur vie comme si de rien n'était.

Un monde qui commence à craquer, ça rappelle ce que nous vivons en ce moment. Silverberg lui-même s'en effraie dans sa préface écrite en mars 2020 alors que le covid-19 commençait à faire des siennes. Sa nouvelle, écrite à l'époque des grands récits apocalyptiques genre John Brunner, est efficace et fait terriblement mouche aujourd'hui.

J'ai pourtant mis une note moyenne, à cause de l'objet-livre lui-même qui est à la limite de l'arnaque. Sur la quarantaine de pages, la nouvelle n'en occupe que 18. le reste est consacré au contexte. En général j'aime cet élément supplémentaire dans les livres de la collection Dyschroniques, mais là les éditeurs ont brodé impunément. C'est du remplissage.
Bref ils ont poussé mémé dans les orties et ce n'est pas très élégant.
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