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Citations sur Elle court, elle court, l'infirmière (66)

Je me souviens de cette femme, dont le mari était devenu très prévenant, et puis de plus en plus amoureux, et délicat. Elle me racontait que grâce à cet événement douloureux, leur amour avait grandi. Ils se le prouvaient ardemment dans les draps de lit, ou ailleurs, bien plus souvent qu'auparavant, parce que d'un seul coup ils avaient ressenti l'urgence de s'aimer. Un sein en moins et de l'amour en plus.
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Je suis allée dans les vagues, apprendre à surfer, du moins essayer, encore et encore. M'oublier dans l'absolu. Me relier à la vie.
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Après avoir "soi-nié", comme disent tous les psys, je vais me soigner. Me chouchouter, me dorloter, me changer les idées, me reconnecter au monde - d'abord à ma famille, puis à mes amis. Sortir du cycle infernal, calmer le stress incessant, souffler, reconsidérer ma vie, accepter de réfléchir, de faire le point.
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Courir, mais jamais après le temps. Je ne suis pas pressée. La vieillesse va lentement, peut-être ne me rattrapera-t-elle jamais... Elle court, elle court, l'infirmière. Elle tue le temps, et même quand elle en a, elle court encore. Son métier l'a trop habituée. Elle ne pourra plus jamais s'arrêter...
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Demain vous aurez sûrement oublié qui je suis, et c'est tant mieux. Bonne année à tous, et gardez la santé, gardez-la bien serrée dans vos petits bras fatigués, et tant pis si vos pensées ont foutu le camp. Moi aussi, je fous la camp, même si, comme votre mémoire, j'aurais bien aimé rester.
(...)
Un passé que vous n'avez pas oublié ; c'est le présent qui vous échappe. Mémoire coquine, mémoire taquine, mémoire copine, n'en déplaise à Alzheimer. Vous avez peut-être conservé en vous le meilleur, délestés des plus funestes souvenirs. Vous, les résidents au présent incertain, mais au certain passé, vous m'en avez fait voir de toutes les couleurs ; l'arc-en-ciel a souvent fait chavirer mon cœur.
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Ces mots simples qui caressent mon âme de leur voix chevrotante, et me réconfortent pour le mal que je me suis donné. (...) Le bisou que l'on se fait parfois avec une mamie bien dorlotée, ou les mains qui se serrent comme pour l'éternité, j'aime ça ! Cela s'appelle la gratitude... Mais ça flatte surtout l'ego, non ? Alors, je vais arrêter, et chercher la reconnaissance dans mes propres yeux.
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Dehors, ils attendent une place. Certains n'en peuvent plus d'attendre, comme les aidants, qui sont à bout. Ces derniers sont épuisés et meurent plus vite que la personne âgée désorientée dont ils s'occupent. Ils sont usés d'en faire chaque jour un peu plus pour un résultat inversé.
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Après la mort, la vie, et encore la mort, tourbillon infini qui rythme l'histoire des EHPAD.
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Il est bon de se poser enfin, loin de toute agitation et du spectacle de la démence. Je vous ai dit, tout au début, de ne pas avoir peur de ce mot. Chaque fois que j'assiste à un pas de travers de l'un d'entre eux, je sais qu'il n'y a rien à comprendre, ni à juger, juste essayer d'accompagner, d'amener chaque jour du bien-être dans le respect de la dignité. Ceux qui arrivent à la fin de leur histoire, il faut juste essayer de les apaiser, d'être parfois enveloppante, dans les paroles et même dans le geste. Il y a trop de pudeur dans nos manières de soigner, quand certaines attitudes spontanées et naturelles peuvent parfois tellement soulager. Simplement.
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"Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse." Et puis, choses toutes simples, je lui ai fait sentir le savon, toucher le gant tiède, se laver elle-même le visage, ou encore choisir ses habits... quand par habitude on finit par tout faire pour eux.
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