Madame
Maigret commence à vieillir et est un peu malade. Prévenante comme pas une, elle n'en informe pas son mari pour ne pas l'inquiéter. Il le découvre et s'en inquiète d'autant plus. Ah, le couple
Maigret ! Parfait, qui sait ? Ils se cachent des choses, ne se disent pas tout, mais quelle prévenance l'un pour l'autre. S'ils s'épient en douce constamment c'est pour détecter le moindre souci de l'autre. le contraste est frappant avec le couple dont il est question dans cette enquête.
Drôle d'enquête d'ailleurs, sans crime, qui se complique magnifiquement jusqu'à la fin. Petit à petit on découvre les secrets, et
Maigret tente une incursion dans les méandres de l'âme en s'intéressant à la psychanalyse. Mais elle ne l'aide pas beaucoup, trop de théorie comme pour la justice. le policier est lui en contact direct avec le réel, avec des choses très glauques.
Il finira par y avoir un crime et un coupable que
Maigret arrêtera bien sûr, toujours avec cette petite compassion. Il restera cependant insatisfait, car le machiavélisme triomphe. Et la dernière phrase est amère : « Pour lui, c'était fini. le reste regardait les juges, et il n'avait aucune envie d'être à leur place. »
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