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Critique de latina


Je viens de passer toutes mes soirées pendant quinze jours avec le délicieux major Pettigrew, et je viens de le quitter, mais rassurez-vous, nous sommes restés en bons termes. C'est qu'il est en de bonnes mains, ce cher homme so british.

Cet homme si raffiné, si old England, si respectueux des bonnes manières, et – ce qui compte le plus – tellement bon malgré son ironie mordante, m'a séduite, comme il a séduit madame Ali, la vendeuse pakistanaise de son petit village du Sussex, au sud de l'Angleterre aux vertes campagnes et aux coquettes stations balnéaires dominant d'abruptes falaises.
Ce veuf se sent d'humeur tendre car madame Ali cache, sous de discrets dehors, une grande intelligence et un humour subtil. Mais madame Ali, veuve elle aussi, a une famille envahissante...
Ces 2 personnages qui s'accordent si bien vont donc devoir faire face aux ragots, aux discriminations (eh oui, le racisme a atteint aussi la campagne anglaise !).

Et le major Pettigrew a des ennuis familiaux, également : un fils âpre au gain et d'une dureté de coeur peu commune, un frère qui décède, lui laissant une belle-soeur également cupide...Et ses chers fusils de chasse, qu'il aurait bien voulu garder et dorloter dans leur luxueux écrin, tout le monde les veut !
Du coup, ses parties de golf suivies de verres pris au club, ses parties de chasse, et même le bal de l'année dirigé par ces dames patronnesses sont empoisonnés par une ambiance de plus en plus amère.

J'ai donc pris le thé avec Ernest Pettigrew de nombreuses fois, et je me suis vraiment imprégnée de cette atmosphère toujours si feutrée. Eviter au possible tout ce qui est shocking, c'est le but ultime du major, mais en arrivant à ses fins. Vaste programme !

Helen Simonson s'est manifestement bien amusée à dépeindre tous ces gens, les ruraux comme les snobs, les étrangers voraces comme les autochtones à l'esprit souvent restreint, les immigrés pakistanais comme les purs produits de l'Angleterre adeptes du thé pris le petit doigt en l'air.

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