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Citations sur N'oublie pas les chevaux écumants du passé (97)

Un fluide insaisissable coule d'une génération à l'autre.
Lorsque nous développons nos antennes et apprenons à déceler partout la trace d'autres passants, d'autres humains vivants ou morts, alors notre façon d'être au monde se dilate et s'agrandit.
Je suis le témoin de la scène suivante :
Un ami de longue date, Richard Baker Roshi, héritier dharma de Suzuki Roshi, et sa fille de trois ans sont installés à la table du petit déjeuner chez nous. Sophie commence avec son couteau à rayer la table. Et grâce à ce geste qui ne m'as guère enchantée, voilà que j'assiste à une leçon de transmission.
Le père arrête avec douceur la petite main.
"Halte, Sophie, à qui est cette table ?"
Alors la petite fille boudeuse :
"Je sais ! A Christiane.
- Non, mais avant Christiane !... Elle est ancienne cette table, n'est-ce pas ? D'autres ont déjeuné là...
- Oui, les parents, les grands-parents, les....
- ... Mais ce n'est pas tout !.... Avant encore ?...
Elle a appartenu à l'ébéniste qui en avait acquis le bois. Mais d'où venait-il ce bois ?... Oui, d'un arbre qu'avait abattu le bûcheron... mais l'arbre, à qui appartenait-il ?... A la forêt qui l'a protégé... Oui... et à la terre qui l'a nourri... à l'air, à la lumière, à l'univers entier... !
... Et puis, Sophie, elle appartient à d'autres... la table... à ceux qui ne sont pas encore nés et qui viendront après nous... ici même quand nous seront partis et quand nous serons morts."
Un cercle après l'autre se forme, comme après le jet d'une pierre dans un étang.
Et les yeux de Sophie aussi s'agrandissent, se dilatent.

L'hommage aux origines. Ainsi commence tout processus d'humanisation.
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Si tu penses comme moi, tu es mon frère.
Si tu ne penses pas comme moi, tu es deux fois mon frère
car tu m'ouvres un autre monde (Hampaté Bâ)
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Quand nous entrons en amour, toutes les catastrophes nous guettent. Pourquoi ? Parce que nous nous leurrons. Nous croyons que l'amour vient de nous être octroyé par la personne que nous aimons - et que cette personne détient l'amour. Or l'amour n'est aux mains de personne. Ni entre mes mains, ni entre les siennes. Il est entre nous. Il est ce qui, entre nous, s'est tissé depuis notre première rencontre, ce que l'espace insaisissable entre nous a engendré et continue d'engendrer d'instant en instant. Une oeuvre fluide et perfectible à l'infini.
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"Celui qui a vu son ombre est plus grand que celui qui a vu les anges." Celui qui a touché ses abîmes et qui a pourtant choisi la vie met le monde debout.
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Et si l'essentiel d'une vie consistait à accueillir l'ébranlement, la secousse, le dérangement causé par l'autre ?
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Alors un livre s'est ouvert à la bonne page. Comme souvent.
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Dans les années à venir, la découverte la plus révolutionnaire - j'en mets ma main au feu - sera la relation entre deux personnes - sans machine interposée, sans sms, sans portable, sans e-mail. L'homme redécouvrira la parole de l'homme et l'oreille de l'homme et cela bouleversera tout de fond en comble.
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En dressant un mur contre la haine du monde, sa laideur, sa tristesse, sa vénalité, sa dépression - comme si cela ne nous concernait pas -, nous nous ôtons le seul puissant outil de changement : la conscience que ce monde n'est rien d'autre que le précipité chimique de toutes mes pensées, de toutes mes peurs, de toutes mes cruautés.
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... un dey d'Algérie, vers 1830, [...] mise en garde adressée à un officier français :
"Monsieur, veuillez ne pas nous imposer une forme de bonheur qui n'est pas la nôtre."
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En hébreu, le mot "malade" (mahala) signigie "tourner en rond". Le malade est celui qui tourne en rond, qui s'est rendu prisonnier de lui-même, qui s'est mis en enfer-mement.
L'autre, cet intrus, cet empêcheur de tourner en rond, opère une brèche dans les fortifications conscientes ou inconscientes que j'ai dressées autour de moi. Il me libère du piège qui s'était refermé sur moi.
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