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Critique de Tricape
Qui de la vieille demeure ou de la femme qui écrit habite l'autre ? Christiane Singer, dans une très belle et sensible écriture, nous décrit l'atmosphère d'une forteresse de la famille de son mari où elle aime vivre, sentir, regarder et imaginer.
Les hallebardes du hall d'entrée, les trophées de chasse et autres pièces qui parlent de guerres et de chasses dont les plus anciennes remontent à huit siècles, l'immersion dans les brumes du nord certains matins, la sombre et permanente fraîcheur des pièces qui anémient rapidement les bouquets de fleurs coupées : tout ce cadre incite à la rêverie et à la réflexion.
Tenez, regardez ce tableau d'ancêtres de la famille. Lui, la quarantaine affirmée et elle, vingt ans à peine et déjà décédée. Christiane Singer se lance dans un mini-roman et nous fait partager ce qu'elle imagine de la vie de cette femme-enfant. Un autre tableau nous vaudra une autre histoire. Mais le charme de ce petit livre ne vient pas de ces courts récits imaginés.
C'est une femme qui vient de franchir la cinquantaine qui écrit. "Plutôt que de me rêver ailleurs, j'ai jeté l'ancre où je suis. Cet état s'appelle maturité". Elle remarque qu'au lieu de papillonner à la surface des choses, en restant vivre dans sa forteresse, elle "fore" peu à peu et accède aux sources nourricières ; elle nous fait partager avec grâce et profondeur ses réflexions sur la vie, donc sur la mort. Elle s'interroge aussi sur le Réel et la perception qu'on en a. La lire est un véritable plaisir.
le contraste est frappant entre Marseille où l'auteure et née et a vécu jusqu'à son mariage et le cadre romantique d'une vieille bâtisse autrichienne perchée sur un rocher près des lieux où vécurent les parents d'Hitler. Je ne sais pourquoi ce livre me fait penser à Elizabeth et son jardin allemand d'Elizabeth von Arnim. Peut-être parce qu'il est agréable qu'une femme cultivée et sensible vous livre ses réflexions sur la vie.
Ce livre est classé parmi les romans, mais c'est plutôt un journal intime ou un carnet de notes qui abonde en formules merveilleuses dont je ne vous cite que la suivante : "Là où un homme et une femme ses sont reconnus, l'éternité est prise comme une bulle d'air dans un ambre".
Les hallebardes du hall d'entrée, les trophées de chasse et autres pièces qui parlent de guerres et de chasses dont les plus anciennes remontent à huit siècles, l'immersion dans les brumes du nord certains matins, la sombre et permanente fraîcheur des pièces qui anémient rapidement les bouquets de fleurs coupées : tout ce cadre incite à la rêverie et à la réflexion.
Tenez, regardez ce tableau d'ancêtres de la famille. Lui, la quarantaine affirmée et elle, vingt ans à peine et déjà décédée. Christiane Singer se lance dans un mini-roman et nous fait partager ce qu'elle imagine de la vie de cette femme-enfant. Un autre tableau nous vaudra une autre histoire. Mais le charme de ce petit livre ne vient pas de ces courts récits imaginés.
C'est une femme qui vient de franchir la cinquantaine qui écrit. "Plutôt que de me rêver ailleurs, j'ai jeté l'ancre où je suis. Cet état s'appelle maturité". Elle remarque qu'au lieu de papillonner à la surface des choses, en restant vivre dans sa forteresse, elle "fore" peu à peu et accède aux sources nourricières ; elle nous fait partager avec grâce et profondeur ses réflexions sur la vie, donc sur la mort. Elle s'interroge aussi sur le Réel et la perception qu'on en a. La lire est un véritable plaisir.
le contraste est frappant entre Marseille où l'auteure et née et a vécu jusqu'à son mariage et le cadre romantique d'une vieille bâtisse autrichienne perchée sur un rocher près des lieux où vécurent les parents d'Hitler. Je ne sais pourquoi ce livre me fait penser à Elizabeth et son jardin allemand d'Elizabeth von Arnim. Peut-être parce qu'il est agréable qu'une femme cultivée et sensible vous livre ses réflexions sur la vie.
Ce livre est classé parmi les romans, mais c'est plutôt un journal intime ou un carnet de notes qui abonde en formules merveilleuses dont je ne vous cite que la suivante : "Là où un homme et une femme ses sont reconnus, l'éternité est prise comme une bulle d'air dans un ambre".
