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Critique de Henri-l-oiseleur


Bien curieusement pour un livre fantastique, ce qui m'a le plus frappé dans ce recueil de nouvelles indiennes, c'est la cuisine : il n'y a pas un récit sans recettes, saveurs, senteurs et délices gustatifs et aromatiques. Cet aspect des récits est plutôt mieux amené que dans ceux de Jack Vance, d'ailleurs, car il nous apporte l'odeur de l'Inde, sa sociabilité, mais aussi la féminité, de l'Inde. Les personnages de ces récits sont presque toujours des femmes, astreintes le plus souvent aux tâches culinaires, grâce auxquelles elles suscitent un univers sensoriel prenant. Cela ne les empêche pas de rencontrer le surnaturel sous toutes ses formes : en opposition à l'univers fermé des tâches dévolues aux femmes, elles font l'expérience de l'infini. Exception marquante : le vieux professeur de mathématiques Abdul Karim, qui rencontre l'infinité mathématique et mystique au milieu des violences indo-musulmanes, par l'entremise des "farishte", ces esprits ou génies de l'islam indien qui ont donné leur nom à l'un des héros des Versets Sataniques de Salman Rushdie. Ce recueil de nouvelles procurera l'évasion géographique et fantastique à l'amateur, et un grand plaisir poétique.
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